Tentant de changer le pneu crevé de leur fourgonnette sur une route désertique, six étudiants sont alors attaqués par un tireur d’élite qui tente de les éliminer un à un.
Tout chaud sur Shudder, Downrange est dorénavant disponible pour ses abonnés. Si le postulat d’indétermination a toujours eu quelque chose d’inquiétant (on a qu’à penser aux chefs-d’œuvre The Birds, où l’animosité d’oiseaux inoffensifs ne sera jamais expliqué, ou encore au tout premier Halloween, nous offrant un psychopathe sans réels motifs), le film laisse échapper chacune de ses opportunités en assassinant littéralement le suspense par de mauvaises décisions des personnages. Certains gestes des héros en détresse paraissent si dérisoires que l’intensité dramatique en pâlie. Les scénarios rédigés par Ryûhei Kitamura n’ont jamais été très subtils et les envolées mélodramatiques que lui et son collègue attribuent à certains monologues des victimes sont d’une absurdité impensable.
Kitamura (Midnight Meat Train, Versus) est avant tout salué pour ses mises en scènes énergiques et un certain penchant pour le trash. S’il ménage quelques touches d’inventivités (on a droit à une scène de collision automobile extrêmement bien menée), sa réalisation s’appuie ici sur une surcharge d’effets gores qui, contrairement à son habitude sont peu créatifs. Affectionnant particulièrement les scènes de violence avec laquelle il a coloré sa filmographie, le cinéaste japonais semble cette fois à court d’idées pour éviscérer ses victimes. Les scènes de coups de feu sanguinolents s’enfilent les unes après les autres sans véritable ampleur.
Par ailleurs, le manque de développement des personnages se contente de recycler les pires clichés de la communauté adolescente. Ceci se conjugue avec le jeu forcé d’acteurs sans le moindre charisme, lorsque vient le temps de nous faire rigoler, au lieu de nous effrayer.
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