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[Fantasia 2017] Mohawk: à quelques millions d’une réussite

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3
Note Horreur Québec

Une Mohawk et ses deux amoureux tentent de survivre à un escadron de soldats américains, prêts à tout pour obtenir vengeance, suite à un assaut irréfléchi dans leur campement.

Après l’électrochoc que fut son premier film We Are Still Here, nous avions toutes les raisons du monde d’être emballés par ce second long-métrage de Ted Geoghegan, qui promettait de nous offrir une sorte de drame historique, rempli d’action, avec un zeste d’horreur.

L’ennui c’est que s’il maîtrisait totalement le climat intimiste de son film de maison hantée, la facture historique déployée par Mohawk trahit rapidement un budget insuffisant pour combler les intentions du cinéaste. On a cette impression que la production a manqué d’argent en cours de route. Le film tente si rapidement de nous introduire au conflit, qu’on manque de temps pour connaître et s’attacher aux personnages. Si l’actrice Kaniehtiio Horn (The Strain, Hemlock Grove) fait l’impossible dans le rôle-titre, son personnage ne bénéficie pas des répliques tranchantes et dérangeantes que nous balançaient Barbara Crampton dans We Are Still Here. En revanche, les «vilains», comme on pourrait les appeler, possèdent de truculents dialogues qui rendent leurs apparitions à l’écran plus charismatiques. Incident de parcours probable, cette tactique enlève trop d’importance aux héros de l’histoire.

Mohawk posterPar ailleurs, ce survival mets trop de temps à atteindre son plateau dramatique et ménage quelques longueurs. Cette errance en forêt devient assez lourde et le segment du film qui aurait pu en faire une œuvre majeure est trop rapidement expédié.

Pourtant, l’expertise du cinéaste évite le naufrage. Les segments plus horrifiques du film sont très maîtrisés et Geoghegan reste alerte dans sa direction d’acteurs. Il sait, également, bien s’entourer. La sublime photographie de Karim Hussain traduit merveilleusement les changements de ton du récit.

N’en reste pas moins ce sentiment de film inachevé, dont on entrevoit trop bien les enjeux désirés et le talent déployé, pour ne pas froncer les sourcils.

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