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[Critique] Hereditary: secrets de famille

Note des lecteurs6 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Après avoir réalisé plusieurs courts, le nouveau venu Ari Aster nous offre maintenant son premier long-métrage en plus de signer le scénario. N’ayant pas choisi le genre le plus facile pour satisfaire pleinement un public qui a vu neiger, il a quand même réussi à créer tout un engouement autour de cette histoire tordue. Est-ce que Hereditary est à la hauteur de sa réputation?

Suite au décès de sa vieille mère, Annie (Toni Collette) sera victime de plusieurs incidents bizarres et inexplicables. À l’aide de Joan (Ann Dowd), une femme rencontrée en thérapie, Annie découvrira plusieurs secrets concernant sa famille. Plus elle tentera d’en découvrir, plus elle s’enfoncera dans un état de folie alors que son mari (Gabriel Byrne) et ses enfants (Alex Wolff et Milly Shapiro) s’efforceront d’éviter le pire.

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Difficile de ne pas trop en dire et de rester vague au sujet de cette histoire bien originale. Une chose est certaine: Aster sait installer un climat de tension continuel, spécifiquement durant la première heure. Il manie habilement les sons (ce claquement de langue!) en y ajoutant la musique de Colin Stetson (Arrival) pour créer au final une ambiance glaciale, et ce, tout en maîtrisant parfaitement sa réalisation pendant la durée entière du récit. Parsemé de moments forts, on nous annonce une suite des choses intense et excitante…

Mais dès le début de la deuxième heure, on se rend vite compte que le film manque de carburant. On tombe dans les pièges et les clichés du genre pour arriver au troisième acte qui parvient quand même à nous rallumer un tant soit peu pendant sa trop courte durée. L’absence de frayeur et la mise en place beaucoup trop longue auront nui à sa conclusion qui aurait pu facilement être beaucoup plus mémorable.

Là où Hereditary vise dans le mille, c’est au niveau de l’interprétation. La fabuleuse Toni Collette (The Sixth Sense, Krampus) brille dans le rôle d’Annie; mère de famille endeuillée et au bout du rouleau. Entourée de Gabriel Byrne (End of Days, Stigmata) dans le rôle du mari et d’Alex Wolff (My Friend Dahmer) dans celui de son fils Peter, c’est surtout de la petite Milly Shapiro sous les traits de sa fille Charlie dont on se souviendra le plus.

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Hereditary est loin d’être un mauvais film, bien au contraire, mais un montage plus serré et davantage d’émotions fortes auraient pu réussir à garder le cinéphile en haleine pendant ses 127 minutes. Il ne parvient jamais à garder un rythme constant et donne au spectateur plusieurs occasions de décrocher. Heureusement, les acteurs se donnent corps et âme pour défendre leur rôle complexe dans ce premier effort fait en poupées… et montagnes russes.

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Horreur Québec