Roman d'horreur La peau blanche de Joël Champetier
Roman d'horreur La peau blanche de Joël Champetier

La peau blanche, de Joël Champetier

Note des lecteurs3 Notes
4.8
7
/10

Publié chez les Éditions Alire en 1997, La Peau blanche est un roman fantastique et d’horreur écrit par Joël Champetier. Scénarisé par Champetier lui-même, ce roman fut adapté au cinéma par Daniel Roby et parut finalement en 2004; ce fut d’ailleurs son premier long métrage. La version cinématographique de La Peau blanche fut accueillie très positivement au Festival international du film de Toronto (TIFF), où il reçut du prix de Meilleur premier long métrage Canadien et fut classé parmi les 10 meilleurs films Canadiens de l’année.

Un peu comme La mémoire du Lac, un roman du même auteur, La peau blanche est devenue un incontournable qui les amateurs de littérature d’horreur québécoise.

 

Jetons un rapide coup d’oeil sur le quatrième de couverture:

Elles sont parmi nous… Un soir de la fin de septembre, Thierry Guillaumat, jeune français étudiant à l’UQAM, et Henri Dieudonné, son ami haïtien, décident de faire une virée dans les coins chauds de Montréal. L’aventure, qui se voulait sans conséquence, tournera pourtant au drame. Elles sont parmi nous… Au cours de l’hiver, Thierry tombe éperdument amoureux de Claire Lefrançois, une énigmatique rousse. La relation qui s’ensuit est loin d’être facile, surtout que Thierry soupçonne Claire de lui cacher un terrible secret. Elles sont parmi nous… Quelques semaines plus tard, Henri, fin observateur, se pose plusieurs questions au sujet de Claire et de sa famille. Les hypothèses qu’il soulève choquent profondément Thierry, mais après enquête, ce dernier doit lui aussi se rendre à l’évidence.

Elles sont parmi nous… Et elles sont mortellement dangereuses !

 

L’histoire de La peau blanche débute avec un bon rythme, nous guidant rapidement dans une première péripétie qui donne un sens particulier à la vie des protagonistes. Ce roman est fidèle aux autres ouvrages de Joël Champetier ; la lecture est fluide et on le dévore sans même s’en rendre compte. Le suspense s’installe donc rapidement et le lecteur se laisse facilement conquérir par l’environnement des personnages… Même si Thierry, le personnage principal du roman, n’est pas particulièrement attachant.

Comme il est présenté dans ce quatrième de couverture (beaucoup trop explicite à mon goût), l’histoire démarre donc avec Thierry, un étudiant français de dix-neuf ans qui, poussé par une fascination envers les oeuvres de Michel Tremblay, vient étudier la littérature au Québec . Une grande partie du bouquin tourne alentour de sa recherche de compréhension et de satisfaction personnelle. C’est un protagoniste peu attachant, imbu de lui-même, et je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal à m’y intéresser. Cela devient un peu lassant, considérant que nous devons suivre sa difficile et tumultueuse histoire d’amour qui prend beaucoup de place dans le roman. Heureusement, il y a Henri, le colocataire, qui vient donner une touche divertissante et agréable au récit, faisant ressortir en même temps certains côtés plus intéressants de Thierry.

Sinon, le récit et son intrigue sont plutôt bien ficelés. L’auteur nous entraîne dans une histoire de vampire qui ne manque pas d’originalité ni de rebondissements. L’histoire oscille entre un drame inattendu, du sexe, d’étranges secrets et encore du sexe. Cependant, alors que l’auteur met en place les éléments de son intrigue, on ressent un certain manque de confiance envers son lecteur, entraînant ici quelques répétitions et une certaine longueur qui fait mal au rythme qui nous était imposé depuis les premières pages. Mais on passe à travers sans trop de mal, afin de découvrir une conclusion très originale.

J’ai bien apprécié cette lecture, La peau blanche est assurément un roman bien divertissant qui mérite d’être découvert par les amateurs de fantastique et d’horreur. De plus, on y retrouve quelques références à la culture littéraire québécoise (particulièrement via les oeuvres de Michel Tremblay), que qui lui donne un petit quelque chose d’agréable. Cependant, je regrette que le quatrième de couverture soit aussi explicite, cela gâche un certain plaisir. J’aurais bien aimé ignorer que l’intrigue se dirigeait directement vers cette rousse et sa dangereuse famille. Mais bon, honte à moi qui lis toujours le résumé du bouquin, me promettant à chaque fois de ne pas recommencer.

Bref, c’est un excellent bouquin, fort divertissant, qui brille par son intrigue, son rythme et son originalité.

 

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