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[Littérature] The Summer Is Ended and We Are Not Yet Saved : meurtre au camp de vacances biblique

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Comptiez-vous envoyer vos enfants dans un camp de vacances cet été? Oui !? Eh bien, cette histoire est pour vous n’est pas pour vous.

Martin et sa jeune mère monoparentale un peu aigrie, mais tout de même très aimable, mènent une existence difficile. Martin est un peu bizarre, obsédé par la propreté, et a du mal à se faire des amis. Sa mère, quant à elle, travaille autant qu’elle peut pour subvenir aux besoins de son fils, ce qui lui laisse évidemment peu de temps à lui accorder, et la contraint à remiser son rêve de devenir maquilleuse d’effets spéciaux pour films d’horreur. Quand l’occasion de travailler à Toronto sur un vrai slasher se présente pour elle, son fils se retrouve seul pour l’été. La mère de Martin n’aura pas d’autre choix que de l’envoyer dans un camp de vacances, mais pas n’importe lequel: un camp de vacances biblique. Disons que Martin n’est pas dans son élément au camp biblique; il s’entend mieux avec les filles de l’autre côté du lac qu’avec les garçons avec qui il partage sa cabine, et il ne se retrouve vraiment pas dans le discours de Jésus. Tentant d’y voir du positif, il se dit qu’au moins, il rencontre de nouvelles personnes et fait beaucoup d’activités amusantes. Mais au camp de vacances, la fiction de sa mère devient la réalité de Martin, alors que des meurtres sadiques sont commis. Et Martin, qui sait tout sur les slasher, doit trouver un moyen de ne pas s’ajouter au compte des victimes. Réussira-t-il ?

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Cette belle découverte est le fruit du Canadien Joey Comeau et est sortie le 15 juillet 2013. Tiré de la nouvelle Bible Camp Bloody Bath, ce récit nous permet d’aborder le slasher d’un point de vue pré-adolescent. Mais n’allez pas croire que les scènes sanglantes sont censurées en raison du jeune âge du protagoniste. Au contraire. En fait, elles sont encore plus gore dans le regard naïf et innocent de Martin. L’histoire est singulière et bien construite. L’entrée en la matière est bien assise et la progression fluide et dénuée d’artifices. Le rendu crédible ajoute au réel du récit, ce qui est d’autant plus terrifiant.

 

Martin est un petit garçon à sa maman, comme on dit. Il adore sa mère et est prêt à tout pour elle. La mère monoparentale est un peu plus jeune que ce qu’on pourrait croire. À sa manière, elle réussit à nous attendrir et à nous charmer. Martin se plaît à entretenir cette passion pour les films d’horreur que lui et sa mère ont, ce qui rend le duo encore plus attachant. Dans cette trame violente, on retrouve donc plusieurs moments touchants et déchirants.

Si vous pensiez avoir affaire à un slasher qui emprunte les sentiers battus, détrompez-vous. Ce livre est original et agréablement surprenant. La violence y occupe une place prépondérante. Certaines scènes sont d’ailleurs particulièrement difficiles à lire. Car soyons honnêtes, des enfants qui se font tuer de façon brutale, c’est dérangeant. Heureusement, cette noirceur est atténuée par la touche d’humour ici et là. Souvent sur la fine ligne du tolérable, il s’agit d’un exercice d’équilibriste bien réussi.

Joey Comeau habite Toronto et écrit régulièrement sur son blogue à propos de la communauté queer. Il est diplômé en linguistique et a publié une dizaine de romans, dont la plupart sont disponibles gratuitement en ligne. Ses sujets préférés sont la communauté queer, les choses étranges, l’égalité des sexes et la vie après la mort. À noter qu’il se décrit également comme « un excellent joueur d’échecs ».

Pour revivre la nostalgie des camps de vacances, allez vous procurer ce petit bijou.

 

 

 

 

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