Santa Clarita Diet

[Critique] Santa Clarita Diet – saison 2: un régime sanguinaire réconfortant

Note des lecteurs1 Note
3.5
Note Horreur Québec

La famille Hammond est de retour pour une deuxième saison de Santa Clarita Diet. Avec l’accueil généralement positif que la série a reçu, il allait de soi que Netflix se devait de poursuivre les aventures de notre héroïne mangeuse de chair.

Les mésaventures de notre couple d’agents immobiliers se poursuivent, qui tente le tout pour le tout pour cacher l’infâme maladie de Sheila (Drew Barrymore, Firestarter) qui l’a transformée en une farouche mangeuse de chair humaine. La famille Hammond est particulièrement devenue efficace en matière de meurtres pour assouvir les envies sanguinolentes de Sheila. Leur but ultime reste toujours de trouver un virus pour combattre cette disgracieuse maladie. Les Hammond devront être prudents, car le nombre de disparitions dans la petite banlieue de Los Angeles commence à attirer grandement l’attention.

Victor Fresco (Mad About You) parvient toujours à rendre la famille totalement attachante. Abby (Liv Hewson, Before I Fall) se détache du lot. Elle a une énergie et une pugnacité qui crève l’écran. Elle a même droit à quelques moments pour le moins jouissifs et certains plus touchants. Ça fait du bien de voir un rôle d’adolescent moins cliché que ce que l’on nous sert habituellement. On ne peut pas en dire autant de son ami Éric (Skyler Gisondo, The Amazing Spider-Man), mais ça ne le rend pas moins divertissant. Barrymore dégage une aisance déconcertante comparativement au premier chapitre de la série. Son personnage est plus politiquement incorrect et elle s’éloigne de ses rôles qu’elle nous a habitués. Elle est carrément déchaînée et prend un malin plaisir à ingurgiter ses victimes.

Santa Clarita Diet 2

Si vous avez aimé le ton léger et sympathique de la série, vous ne serez pas en terrains inconnus. Le créateur a su garder la même formule que la première saison: encore mieux, il adopte un ton encore plus burlesque. La tête vivant sans son corps de l’un des personnages en est l’exemple parfait. Malgré un humour manquant cruellement de finesse, il y a un je-ne-sais-quoi qui fait en sorte que la recette fonctionne. On ne rit pas à gorge déployée, mais le spectateur garde toujours le sourire tout le long du visionnement de la série. Il suffit d’accepter le fait que c’est extrêmement prévisible.

Si certaines blagues tombent à plat, le gore lui est parfaitement exécuté. Les créateurs des effets spéciaux ne lésinent pas sur la quantité d’hémoglobine versée lors des meurtres. La scène où Sheila engloutit un serbe dans sa cuisine le démontre à merveille.

La scène finale, quoique tirée par les cheveux, est drôle et annonce clairement une troisième saison pour Santa Clarita Diet. L’oeuvre de Fresco peut aisément se comparer à de la bouffe réconfortante. Ce n’est pas très subtil et ça manque parfois de saveur, mais ça se dévore sans aucun remord.

Horreur Québec
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