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[Critique] «Slasher: Guilty Party»: massacre au camp d’hiver

Note des lecteurs5 Notes
4
Note Horreur Québec

La première saison de la série canadienne Slasher était, avouons-le, un peu maladroite, mais hautement divertissante. Aaron Martin (Degrassi: The Next Generation) nous revient en pleine forme avec la deuxième saison intitulée Guilty Party. Il applique le même principe que American Horror Story, c’est-à-dire que chaque saison est indépendante de l’une de l’autre. Quelques acteurs reviennent en interprétant des rôles différents.

Talvinder (Melinda Shankar, Degrassi: The Next Generation), nouvelle monitrice au camp Motega, s’intègre bien à son nouvel environnement et se fait amie avec les autres employés. Au fil du temps, les jeunes moniteurs découvriront sa vraie nature. Ils décident alors de se venger: voulant donner une bonne frousse à Talvinder, les choses dégénèrent rapidement et elle finit par mourir. Remplis de remords, les assaillants finissent par cacher le corps et taire à jamais leur terrible secret. Cinq ans plus tard, voulant effacer toute trace du meurtre, le groupe décide de retourner au camp durant la saison hivernale. L’endroit, fermé depuis quelque temps, héberge une petite communauté de hippies. À leur arrivée, un mystérieux meurtrier commence à éliminer les gens un après l’autre. La panique s’installe et le groupe tente d’élucider l’identité du tueur.

Slasher: Guilty Party est supérieur sur plusieurs points en comparaison avec la saison précédente. Le plus marquant est sans contredit le niveau de gore. Le réalisateur Felipe Rodriguez (Fear Thy Neighbor) s’est amusé à offrir au public des tripes et du sang à profusion, sans aucune retenue. Que ce soit un corps découpé à la tronçonneuse ou un bonhomme de neige décoré avec des organes humains, les amateurs d’hémoglobine ne seront pas déçus. Dès le départ, les meurtres surprennent, mais deviennent moins spectaculaires au fil du temps.

Le jeu des acteurs, sans être incroyable, est également un cran plus élevé. C’est sans aucun doute Paula Brancati (Being Erica) qui se démarque du lot. Elle y interprète Dawn, une jeune fille qui semble à première vue unidimensionnelle. Les scénaristes ont su lui offrir un rôle avec un peu plus de substance.

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Le scénario est de ce qu’il y a de plus classique: des gens se réunissent dans un chalet et commencent à mourir les uns après les autres. L’essence même de tout bon whodunit est respecté. Les auteurs brouillent les pistes et chacun est évidemment suspect. Toutefois, l’histoire emprunte une voie un peu plus tordue, sans être révolutionnaire, en ce qui a trait à l’identité du tueur. Également, la série offre d’excellents moments de tension efficaces. Ces situations n’impliquent pas nécessairement du gore. Par exemple, une scène de viol entre deux hommes est difficile à regarder autant par sa violence physique que psychologique. Sans rien divulguer, la scène où l’on assiste à la répercussion de cet événement sur le personnage est extrêmement touchante. De plus, le format de huit épisodes cadre parfaitement pour cette deuxième saison. On ne s’éternise pas sur des dialogues interminables ou quelconques mélodrames qui pourraient alourdir le rythme.

Slasher: Guilty Party s’avère une agréable surprise. Aaron Martin a soigneusement pensé aux fans du genre en leur offrant une oeuvre plus audacieuse que la première saison. Aucun compromis n’a été fait pour nous présenter un produit télévisuel sanglant et divertissant. En espérant qu’il y aura un troisième chapitre à cette série. Croisons-nous les doigts!

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