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[SPASM 2017] Kabaret Kino: filme ou meurt!

Kino’00 s’amenait à SPASM cette année pour clore le bal de belle manière. Habituellement, les courts-métrages sont sélectionnés, mais cette fois ce sont les cinéastes qui ont été choisis pour nous livrer des films en quatrième vitesse! Seize québécois participaient donc à ce défi de taille: nous livrer un court de genre d’environ 5 minutes et ce, en seulement deux semaines. Les films proposés étaient pour la plupart impressionnants, malgré le court laps de temps. On se sent donc un peu mal aujourd’hui de jouer aux critiques dans des conditions aussi extrêmes.

À noter que les courts ayant été réalisés rapidement et projetés en grande première lors de ce Kabaret Kino, aucune image ou bande-annonce ne sont disponibles.


Sommeil des cendres de Frederick Neegan-Trudel

La soirée débutait de belle façon avec le court de Frederick Neegan-Trudel. Un beau jour, les gens de la ville de Montréal réalisent qu’ils ne sont plus capable de dormir. Un couple traverse cette rude épreuve où la paranoïa due au manque de sommeil s’installe au fil des jours qui passent. Dans ce scénario extrêmement original, le jeu des deux acteurs est on ne peut plus parfait. Le cinéaste signe une réalisation très soignée où les effets numériques impressionnent, en particulier cette scène où le pont Jacques-Cartier est sectionné, mais où les effets pratiques font également frissonner, comme lorsque l’homme du couple râpe des betteraves… Ouch!

Bonne nuit crisse de vidange de Audric Cussigh

Comme l’indique le titre, on a affaire à une grosse crisse de vidange ici; un homme en particulier, l’un des êtres les plus exécrables que vous aurez rencontré. Sans trop en dévoiler, disons que même ses vidanges ne veulent plus de lui. La proposition est, au départ, assez hilarante, mais s’essouffle en cours de chemin. On aurait imaginé une fin encore plus pénible pour ce déchet de l’humanité! La réalisation offre un clin d’oeil aux séries B des années 70-80, en plus de son scénario style Attack of the Killer Tomatoes, avec ses éclairages et sa signature rose néon.

Une belle journée de Alice Bédard

Le scénario d’Alice Bédard était pour le moins original! Un homme qu’on devine autiste se lève et suit une routine bien précise à l’aide de calendriers placés un peu partout dans sa maison. On découvre bientôt que d’étranges créatures se cachent chez lui. Le montage est cadencé et la réalisation nous offre de bons flashs, comme cet atmosphère rouge et inquiétant qui règne à l’extérieur. Ces mignonnes et terribles petites créatures auront également bien fait rire la salle.

Retrait permanent de D. Racine

Malheureusement, le scénario offert par Retrait permanent, où une femme tente d’échapper aux autorités à l’aide de son intelligence artificielle, était trop ambitieux. Le public peinait à comprendre ce qui se déroulait à l’écran et, mis à part un verre de contact blanc, on ne sentait pas non plus les années 2050 où l’action se déroulait. Le court proposait également des scènes de combat qui n’ont pas réussit à soulever les foules.

Domino de Laurence Turcotte-Frasier

Dans Domino, on assistait à une balade en voiture chaotique où un couple intoxiqué tente d’échapper à la police. Le scénario non-linéaire nous offrait une atmosphère oppressante et d’excellents jeux de caméra. Outre la performance très sentie des acteurs, la finale proposait un montage effréné entre une scène cauchemardesque et de magnifiques images de paysages, un contraste entre le « rêve » et la réalité très recherché.

Maïs soufflé de Hugo Belhassen 

Maïs soufflé nous présentait un scénario à la Happy Death Day où un homme, qui mange du popcorn dans un parc, trouve la mort de façon inattendue et revit la scène encore et encore en essayant de s’en sortir. Si les premières tentatives sont cocasses, le court s’essoufflait lui aussi rapidement alors que les scènes n’offraient pas de grandes idées au final. Et cette femme avec son arc et ses flèches?

Social Deat# de Roberto Zorfini

«Dans mon temps, on n’avait pas ça, des cellulaires intelligents, pis c’était tellement mieux…». C’est exactement ce que Social Deat# servait au public de SPASM alors que des gens trouvent une mort subite suite à l’utilisation de leur téléphone. Bien que les premières scènes présentaient des situations amusantes, quoique légères, la morale du scénario ne pouvait pas s’avérer plus ringarde.

Jouvence Inc. de Manuel Lessard

Trois femmes dans la quarantaine avec un penchant pour les crèmes anti-rides se retrouvent dans une présentation maison d’un produit miraculeux qui pourrait les rajeunir considérablement. Le court divertissant, notamment grâce aux actrices, n’offrait malheureusement rien de bien frais sur le mythe de la Fontaine de Jouvence.

Retour de Vincent Wilson

La proposition de Vincent Wilson détonnait du lot. Sur fond noir, trois personnages nous livrent des dialogues qui prendront leur sens uniquement lors de la scène finale. L’idée, complètement géniale, se prêtait magnifiquement bien au jeu du court-métrage. La performance des acteurs, essentielle à la réussite du film, était au rendez-vous et le dénouement s’avérait ni plus ni moins grandiose et poignante!

Zombie. Zombie. de Christopher Carletti

Zombie. Zombie. nous présentait une info-publicité pour une trousse d’urgence en cas d’attaque de morts-vivants. L’idée sympathique fonctionnait bien grâce à la voix hors-champs d’une animatrice qui commentait la situation.

Les habitants du 1636 de Mickael N’Dour

Un couple noir emménage dans leur toute première maison qui cache un vice: des fantômes racistes. Malheureusement, malgré une prémisse de base plutôt comique, Mickael N’Dour nous offre le court le plus amateur de la soirée. La technique n’était pas à la hauteur et plusieurs moments semblaient improvisés. Le duo d’acteur sauvait toutefois les meubles avec des dialogues particulièrement hilarants.

Monstre de Mikhaïl-Amadeus Plante

Avec son film, Mikhaïl-Amadeus Plante nous proposait certainement un des moments les plus terrifiants de cette cuvée. Il y est question d’un pédophile qui cache dans sa maison un petit garçon. Ou est-ce plutôt le mannequin d’un petit garçon? L’ambiance glauque et mystérieuse de Monstre a bien fonctionné avec les spectateurs présents. Ce jeu entre le faux et le vrai était plutôt bien exécuté et la scène finale n’a laissé personne indifférent!

Hypochondriaque de Carnior

Croyez-le ou non, Carnior nous offrait ici son 30e Kino à vie! Et pour célébrer, le « cinéaste en série » s’est payé un hommage hilarant à Alien. On retrouve un couple en mission sur une planète lointaine. La femme éprouve quelques maux de ventre en chemin au travail. Les décors lunaires étaient particulièrement réussis, tout comme cet échange entre les deux personnages qui s’est terminé… exactement comme il se devait!

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Délivrance de Philippe Boissier

On suit la visite de deux amis qui, munis d’une caméra, s’introduisent dans une maison abandonnée question de vivre quelques frissons. Bien vite, ils découvriront qu’ils ne sont pas seuls. À moitié found footage, Délivrance escaladait rapidement vers un climat de terreur, surtout grâce à sa finale coup de poing qui a saisi et laissé sans mot le public présent. C’était très réussi!

Purple. Pourpre. Un film russe de Lawrence Côté-Collins

Le film de Lawrence Côté-Collins était résolument le plus surréaliste de la soirée. Dans un enfilade de plans, une femme est mise en scène dans des décors kitchs et pourpres. Cette dernière semble s’être introduite chez un homme? Qu’importe, l’atmosphère, autant visuelle que sonore, créée par la cinéaste avaient du style à revendre!

Nature. Morte. de Maxime Cormier

On n’aura pas réussi à déchiffrer le scénario de Nature. Morte. où une femme voit son décès annoncé dans les journaux par erreur. Pourtant, sa santé semble s’effriter petit à petit. Et c’est dommage parce que l’histoire proposée par Maxime Cormier était plutôt captivante et on avait bien hâte de découvrir ce que le copain de notre cadavre ambulant — bravo aux maquillages! — semblait cacher de si pervers. Les acteurs nous offraient également des performances extrêment crédibles.

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