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[SPASM 2017] Les insolites québécois: du talent à revendre

Le festival SPASM prenait son envol jeudi dernier avec la soirée Les insolites québécois, l’occasion en or de découvrir des réalisateurs de talent bien de chez nous. La sélection reste bien difficile à catégoriser et se retrouve avec le rôle, bien malgré elle, de fourre-tout: drame, thriller, science-fiction et étrange se côtoient tout le long de cette soirée qui réservait quelques surprises. Encore une fois, le festival nous montre à quel point le Québec est une niche de talent et rappelle l’importance de les encourager.


Le Cowboy du Mont-Laurier de Gabriel Vilandré (Québec, 2016, 11 min.)

On assiste à la rencontre d’Amélie et d’un cowboy dans une buanderie. Malgré un dénouement prévisible, ce thriller aux allures de western réussi à divertir. La force du film réside dans son vilain, charismatique à souhait. On aurait même envie voir ce dernier dans un long métrage. Onze minutes, ce n’est pas assez! Vilandré nous démontre, par sa réalisation, son amour et son respect pour le genre. Au final, le spectateur passe un excellent moment.

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No Wave de Stéphane Lapointe (Québec, 2016, 11 min.)

Henry tente de tomber dans les bras de Morphée à l’aide des sons des vagues d’une radio satellite de relaxation. Les cris d’un homme en train de se noyer l’amèneront à passer une nuit infernale. Rappelant la série Twilight Zone ou encore les histoires de Ray Bradbury, le film de Stéphane Lapointe nous plonge carrément dans un univers angoissant. Le spectateur est rapidement aspiré dans court-métrage, surtout grâce à la performance de Wayne Pere qui est des plus convaincantes.

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My Father de Jean Malek (Québec, 2016, 7 min.)

Une jeune femme sous l’emprise de son père se retrouve, bien malgré elle, dans une secte. Le réalisateur Jean Malek nous livre un magnifique film qui nous hante pendant quelque temps. Sous ses airs de vidéoclip hipster, il y règne un sentiment de malaise pendant les sept minutes. Les dialogues en trame de fond sont toutefois inutiles. Les images en soi, lourdes de sens, auraient été amplement suffisantes. D’une grande beauté envoûtante!

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En Attendant Pascal de Guillaume Harvey & Marc-André Charpentier (Québec, 2017, 15 min.)

Montréal, 2028. La ville est surveillée par des drones pour assurer la sécurité car des migrants occupent les ruelles. Quatre trentenaires se réunissent dans leur confort et leurs gadgets futuristes. Discussions futiles, angoisses et surtout, l’attente du fameux Pascal. Finira-t-il par venir? Présenté en grande première, le film nous présente un message social d’actualité peu subtil et traité de façon maladroite. L’humour tombe souvent à plat, à l’exception du bulletin météorologique. Tiré directement des années 80, l’infographie réplique à merveille l’époque et on ne peut que rire devant ce présentateur désopilant. Le court-métrage bourré de clichés n’est pas une catastrophe en soi, mais, au final, déçoit.

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Partie de Chasse de Myriam Guimond (Québec, 2017, 8 min.)

Deux amies partent pour aller à la chasse. Stéphanie apprend les rudiments de base du maniement d’armes à Sarah. Les filles sont maintenant prêtent à chasser! D’entrée de jeu, on se doit de souligner l’excellente interprétation des deux actrices, Catherine-Audrey Lachapelle et Marie-Ève Milot. Elles parviennent merveilleusement bien à rendre crédibles ces deux amies, et ce, en seulement huit minutes! Cependant, le scénario manque d’originalité et devient vite prévisible. Myriam Guimond reste par contre une réalisatrice à surveiller. Il suffirait d’une écriture plus audacieuse.

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La Voyante de Alexis Fortier Gauthier & Alexandre Auger (Québec, 2017, 18 min)

Le festival a habitué son auditoire au gore, au trash, mais peu souvent à l’émotion à l’état pur. Le film, présenté en première montréalaise, d’Alexis Fortier Gauthier et d’Alexandre Auger nous invite à pénétrer dans l’univers d’une voyante, interprété par Catherine de Léan (La vie secrète des gens heureux). On la suit lors de trois séances avec différents clients. Le tout reste fort sympathique, mais le film prend réellement son envol avec la troisième cliente interprétée par Hélène Grégoire (La turbulence des fluides). L’actrice livre une authentique interprétation d’une dame qui veut communiquer avec sa mère. Cette scène est d’une sobriété désarmante et s’avère fort touchante. Difficile de ne pas verser une larme comme le témoignaient plusieurs spectateurs dans la salle.

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Ruby Plein de Marde de Jean-Guillaume Bastien (Québec, 2016, 18 min.)

Lors de la soirée de Noël, Denis accompagne son amoureux dans sa famille ultra-catholique qui ignore tout de leur relation. Il fera la connaissance de Ruby, la nièce de Carl, enfant pourrie gâtée. Une guerre psychologique s’installe entre les deux personnages. Définitivement la surprise de la soirée! Quel plaisir d’assister à ce duel jouissif entre un homme adulte et la petite fille de sept ans. C’est intelligent et rudement bien écrit. Les dialogues savoureux de Jean-Guillaume Bastien font rire aux grands éclats et les fans d’humour noir seront aux anges. Le film dépeint avec brio les fameuses soirées de Noël où règne souvent un malaise palpable et un ennui parfois mortel. L’intégration de certains aspects plus théâtraux s’avère judicieuse autant au niveau de la narration que visuellement. Une grande réussite!

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