the first purge

[Critique] The First Purge: l’île du docteur moron

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Note Horreur Québec

Mesdames et messieurs, après trois longues nuits de purge, il est temps de revenir aux sources et découvrir comment est née la fameuse tradition américaine sanguinaire! C’est ce que nous propose The First Purge, cinq ans après le film original qui mettait en vedette Ethan Hawke et qui, à l’aide des Paranormal Activity et autres Insidious de ce monde, a assuré la pérennité de la désormais vénérée maison de production Blumhouse.

On nous transporte donc à Staten Island où une expérience sociologique est menée sur la communauté isolée de l’état de New York. Les dirigeants prétendent vouloir observer si, en légalisant un 12 heures où tous les crimes sont permis, le taux de criminalité diminuera le reste de l’année. Parallèlement, une poignée de résidents défavorisés tente de survivre aux agressions qui deviennent de plus en plus violentes au fil de la nuit.

the first purge critiqueAvec son deuxième long-métrage, Gerard McMurray (Burning Sands) nous offre probablement l’épisode le plus faible de la franchise où rien ne se tient vraiment; à commencer par toutes ces avancées technologiques anachroniques, alors qu’on se retrouve logiquement en 2013. Les masques sont (en partie) troqués par des lentilles cornéennes fluorescentes (qui permettent aux participants et documenter l’affaire) et les drones ultra-sophistiqués sillonnent maintenant les rues. Des affiches du prochain Halloween peuvent même être repérées! Plusieurs détails accrochent en effet, mais jamais autant que ces trous scénaristiques, qui ne font que creuser ce film au fil des révélations.

Ce qui agace le plus pourtant, c’est que le film perd un temps fou à essayer d’émouvoir son public avec une histoire d’amour archi-convenue ou en assassinant des personnages secondaires sans nom, sur une trame sonore patriotique/larmoyante. Honnêtement, allez-vous voir un Purge pour le facteur divertissement ou pour les dialogues subtils et les performances d’acteur?

À ce sujet d’ailleurs, la franchise atteint de nouveaux sommets (ou bassesses?). Il faut voir ces échanges entre le chef du parti (Patch Darragh, Boardwalk Empire) ayant instauré cette expérience sans queue ni tête et la scientifique (Marisa Tomei, The Wrestler) aux commandes d’analyser ses résultats. Des moments extrêmement gênants. Le seul qui vaut le détour se nomme Skeletor, un personnage complètement cinglé et dangereux, joué par le très convaincant Rotimi Paul (la série télé Sleepy Hollow).

The First Purge est un divertissement pauvre qui n’essaie même pas d’aller ailleurs et se contente de nous servir juste… une autre nuit de purge.

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Horreur Québec
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