L’engouement non négligeable pour la sortie récente du long-métrage M3gan 2.0 nous a donné envie de dresser une petite liste de films mettant en scène des poupées diaboliques. Nous avons volontairement écarté Chucky, dont nous avions déjà dressé un dossier, et Annabelle, puisqu’il faudrait vivre dans une grotte éloignée pour ne pas les connaître.
À noter qu’aucun ordre spécifique n’est appliqué à cette liste : les titres sont énumérés de façon volontairement aléatoire.
The Dolls, réalisé par Stuart Gordon (1987)
Stuart Gordon est très connu pour ses désormais classiques Re-Animator et From Beyond, mais son plus grand tour de force technique demeure certainement ce modeste long métrage. Plus que jamais, il fait fi de son faible budget grâce à une ingéniosité incomparable. À la manière de Old Dark House, un groupe de personnes se réfugie, lors d’un puissant orage, dans le manoir d’un fabricant de jouets. Comme on peut s’y attendre, les poupées de l’endroit sont vivantes.
Trilogy of Terror, réalisé par Dan Curtis (1975)
Ce petit téléfilm est une anthologie de trois histoires d’horreur mettant toutes en vedette l’actrice Karen Black. Le dernier épisode, intitulé Amelia, est devenu très célèbre avec les années. Il raconte l’histoire d’une femme traquée par une poupée en bois représentant un guerrier aborigène. Si plusieurs critiques furent positives lors de la diffusion du film, même les plus mitigées saluent ce segment et reconnaissent son efficacité. La poupée Zuni est considérée par plusieurs comme l’une des plus flippantes de l’histoire du cinéma d’horreur.
Suddenly in the dark, réalisé par Ko Young-nam (1981)
Ce film est considéré comme un classique du cinéma d’horreur coréen raconte l’histoire de l’épouse d’un professeur qui verra sa vie transformée lorsque la nouvelle domestique s’amène avec une curieuse petite poupée en bois. La réalisation habile, le montage et l’interprétation réussissent à conférer un malaise et une inquiétude lors du visionnement.
![Suddenly In The Dark (1981) [Terror Vision Blu-Ray Trailer]](https://www.horreur.quebec/wp-content/plugins/wp-youtube-lyte/lyteCache.php?origThumbUrl=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FdSW6fAo6Tgw%2F0.jpg "10 films de poupées inoubliables à voir ou revoir 23")
Dolly Dearest, réalisé par Maria Lease (1991)
L’apparition de Chucky dans le paysage du cinéma d’horreur a évidemment donné naissance à plusieurs films mettant en scène des figurines ou des pantins diaboliques. Sans être une totale réussite, Dolly Dearest réussit à imposer une certaine ambiance. Placer une partie de l’action dans une vieille usine de poupées au Mexique aide certainement, mais une grande part de l’horreur provient surtout du visage expressif de la poupée, un croisement entre le minois angélique d’une fillette et celui d’une vieille dame enragée.
Dead Silence, réalisé par James Wan (2007)
Ce film, qui n’a pas trouvé son public en salle, est devenu au fil du temps un véritable film culte. James Wan a choisi de le tourner à l’ancienne, en empruntant autant à Mario Bava qu’à Roger Corman pour son esthétique flamboyante. Grâce à sa simplicité, à ses pantins glaçants et au jeu expressif de l’actrice Judith Roberts, Dead Silence est d’une redoutable efficacité.
Puppet Master, réalisé par David Schmoeller (1989)
Ce petit film, qui a lancé la compagnie Full Moon, est devenu un favori chez toute une génération ayant grandi avec les clubs vidéo. Aujourd’hui encore, un nouveau volet ou un spinoff de cette franchise voit ponctuellement le jour. Il faut dire que le premier film de la saga était franchement divertissant. Chaque figurine, animée par un sortilège égyptien, possède ses propres caractéristiques et un look d’une grande originalité. Les effets spéciaux sont modestes, mais efficaces, et le vieil hôtel où se déroule l’action est glauque à souhait.
![Puppetmaster (1989) ORIGINAL TRAILER [HD 1080p]](https://www.horreur.quebec/wp-content/plugins/wp-youtube-lyte/lyteCache.php?origThumbUrl=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FKK3NYrORvdk%2F0.jpg "10 films de poupées inoubliables à voir ou revoir 35")
Dead of Night, réalisé par Alberto Cavalcanti, Charles Crichton, Basil Dearden et Robert Hamer (1945)
Cette anthologie de cinq histoires trouve sa plus grande force dans un segment où un ventriloque se produit sur scène avec un pantin inquiétant nommé Hugo. Interprété à merveille par Michael Redgrave, ce sketch rehausse réellement la qualité de l’ensemble et a fait du film un classique du genre. Plusieurs œuvres ultérieures s’en sont directement inspirées, et il faut dire qu’encore aujourd’hui, cette courte histoire est terriblement efficace.
Magic, réalisé par Richard Attenborough (1978)
Le grand talent d’Anthony Hopkins, qui incarne ici un magicien raté devenu ventriloque déséquilibré, a sans doute nourri le culte autour de ce film. Tandis que son numéro avec le pantin Fats connaît une étrange popularité, le personnage en vient à croire que la marionnette est vivante. Si certains reprochent au film de trop se rapprocher de Dead of Night, ce drame psychologique déroutant mérite amplement sa place dans cette liste.
Ghosthouse, réalisé par Umberto Lenzi (1988)
Un groupe de jeunes écervelés se lance dans une enquête après avoir intercepté un appel radio étrange, et décide d’explorer la maison d’où provient l’émission. Il se trouve que, 20 ans auparavant, un couple y a été sauvagement assassiné par leur fillette, hypnotisée par sa poupée de clown. Umberto Lenzi tente ici un slasher surnaturel et ose inclure plusieurs meurtres sanglants. La musique de Piero Matanari, une ritournelle étrange et inquiétante, colle parfaitement au ton du film. Rempli de failles amusantes, Ghosthouse est devenu un plaisir coupable qu’on revoit toujours avec un certain plaisir.
The Devil Doll, réalisé par Lindsay Shonteff (1964)
Ce film d’horreur britannique tourné par un cinéaste canadien est franchement divertissant et donnera certainement envie à plusieurs de découvrir ses autres œuvres. On y suit un reporter et sa copine qui croisent la route d’un hypnotiseur et ventriloque… et de sa marionnette nommée Hugo (eh oui, encore!). La réalisation parvient à magnifier le visage du mannequin et à le rendre véritablement terrifiant. La finale est plutôt réussie. Un sympathique petit film de série B qui plaira aux amateurs du genre..
