blood drive

[Critique] Blood Drive – saison 1: faire le plein de sang

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Pour les fans...
3.5
Note Horreur Québec

Dans un futur apocalyptique imaginé en 1999, une grande faille apparaît dans le sol avec des conséquences majeures en Amérique. La famine, la rareté de l’eau et le prix exorbitant de l’essence n’en sont que quelques exemples. La compagne Heart Entreprises tire profit de la situation en exploitant la faille, et exerce ainsi un monopole sur l’économie du pays. Le policier Arthur Bailey (Alan Ritchson, The Hunger Games: Catching Fire) devra participer à une course mortelle, Blood Drive, organisée par la compagnie, où les voitures doivent consommer du sang pour fonctionner. Il fera équipe avec Grace (Christina Ochoa, Animal Kingdom), qui espère gagner la course pour mettre la main sur les dix millions de dollars en jeu dans le but de s’occuper de sa soeur malade.

Blood Drive, série diffusée sur la chaîne SyFy (Space au Canada) et dont la première saison s’est conclue au début du mois, embrasse à fond le style grindhouse, que ce soit par son visuel crasseux, son scénario un peu douteux ou l’omniprésence de sexe, de drogue et de violence. La production n’a négligé aucun détail, du grain de l’image jusqu’au lettrage du générique d’ouverture typique des années 70: rien n’a été oublié. Tout comme la dernière saison de Ash vs Evil Dead, les amateurs de gore seront aux anges, car la série ne lésine pas sur l’hémoglobine. Chaque occasion est un prétexte à démembrer un corps, à commencer par le plein de sang des voitures. Le spectateur est plongé dans un univers où la moralité prend vite le bord et où la loi du plus fort règne.

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Les treize épisodes présentent des thèmes aussi déjantés les uns que les autres: asile macabre, virus sexuel, clan d’amazones, combat de kung fu, cannibales, etc. Il y en a donc pour tous les goûts. Cependant, on finit par oublier la fameuse course mortelle, relayée au second plan. Ce n’est pas un défaut en soi, car le tout reste hautement divertissant. Et c’est là, la force de la série: du pur divertissement bien gras. Oui, certaines scènes peuvent finir par tomber sur le coeur, mais comme une bonne poutine, on finit toujours par y revenir. Néanmoins, le scénario ne donne évidemment pas dans la subtilité et demeure souvent prévisible.

Le casting des deux protagonistes est tout simplement judicieux. Soyons honnêtes: ils ont carrément été choisis pour le physique, quoique leur jeu, honnête, cadre merveilleusement bien à ce type de série un peu gaga. Bailey brille par son charisme et transpire le sexe. Il a la gueule parfaite de l’emploi. Plusieurs téléspectateurs(trices) seront ravis, car les occasions de le voir à moitié nu ne sont pas rares. Il en va de même pour sa partenaire féminine: Colin Cunningham (Master of Horror, We All Scream For Ice Cream) hérite d’un rôle plus burlesque en tant que maître de cérémonie. Les segments au téléphone avec ses patrons sont un bon exemple. L’humour premier degré détonne avec le ton de l’ensemble. Un peu plus et on s’attend à voir Benny Hill! Par chance, ces moments surviennent surtout lors des premiers épisodes et son personnage devient plus intéressant au fil de l’histoire. Sinon, le côté comique est généralement bien rendu et rappelle parfois l’humour scatologique et vulgaire de la série télé South Park.

La finale parvient à clore de manière respectable cette première saison complètement tordue et démente. Elle laissait présager une suite dans un nouvel environnement qui semblait fort prometteur, mais on apprenait récemment que la série ne serait malheureusement pas de retour.

Blood Drive n’est peut-être pas la meilleure série en 2017, mais elle a su délivrer un sapré bon divertissement, sanglant à souhait.

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