BEASTMODE 6

[Critique] Beast Mode: en mode plagiat anémique

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Note Horreur Québec

Après avoir tué accidentellement la vedette de son futur film, un réalisateur paumé réussit à lui trouver un sosie pour ne pas perdre la mise de fonds de son producteur. Les choses se compliquent lorsqu’il fait appel à un curieux élixir pour masquer une cicatrice à sa doublure.

Beast Mode, qui parait cette semaine en vidéo à la demande, est à prendre avec un grain de sel. Le scénario convoque assez de flatulences, d’éructations et de blagues vulgaires pour rappeler un peu le style de Lloyd Kaufman, mais s’avère surtout un pastiche peu inspiré des classiques de la comédie Bowfinger et Weekend at Bernie’s.

Les différents épisodes d’horreur que ménage l’intrigue sont anémiques en frissons et chaque fois où on a la prétention d’aborder les enjeux et difficultés véridiques de la mise en chantier d’un long-métrage, l’ensemble tombe dans la bouffonnerie involontaire. Le problème c’est que même si on tente de jouer le jeu de l’humour gras et l’horreur bon marché, Beast Mode peine à faire des flammèches. Il ne faut aucunement s’attendre à des innovations transgressives ou à des gags grivois inspirés. On ne retrouve aucun Kevin Smith ou John Waters derrière pour dynamiser le mauvais goût et le transformer en pamphlet contre la bonne société.

Beast Mode affiche film Cette nostalgie des années 1980 sur laquelle on mise pour faire mousser l’ensemble amuse au passage avec certaines touches sardoniques, mais le résultat se veut assez superficiel tout de même. On cible de bonnes choses, mais on peine à approfondir la réflexion.

La réalisation de Chris W. Freeman et de Spair Willingham est à peine fonctionnelle et se déploie sans réelle saveur. Le spectateur a parfois l’impression qu’ils sont prêts à utiliser la moindre facilité pour avoir la chance de percer, comme le protagoniste qu’ils ont entre les mains. L’énergie se ressent, mais le résultat traîne de la patte. Il faut dire que les maquillages ratés n’épaulent aucunement le moindre suspense et que les cinéastes laissent les acteurs livrés à eux-mêmes.

Après quelques décennies de vache maigre, l’acteur iconique des années 1980 C. Thomas Howell (The Hitcher) ne reviendra pas en selle avec un rôle aussi stéréotypé. Par ailleurs, Howell en fait des tonnes et peine à être réellement comique. À ses côtés, James Duval (Donnie Darko) s’échine sans succès aussi à se démarquer dans l’un ou l’autre de ses deux rôles. Sans l’aide de son complice et mentor, le cinéaste Gregg Araki, Duval se contente souvent des mêmes simagrées d’un film à l’autre. Sans particulièrement exceller avec son registre humoristique, il est le seul qui nous décroche quelques sourires à défaut de nous faire rire.

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Horreur Québec