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[Critique] «Black Mirror: Bandersnatch»: choisissez votre destin

Note des lecteurs12 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Netflix poursuit sa domination télévisée avec la parution surprise de Black Mirror: Bandersnatch pendant le temps des fêtes, un premier long-métrage indépendant de la populaire série et qui introduit le tout nouveau mode interactif de la plate-forme. Cinq finales différentes sont possibles pour le film qui offre, raconte-t-on, un billion de possibilités différentes et peut varier entre 40 et 90 minutes. Si c’est pas la quintessence du divertissement maison ça?

On y suit Stefan, un jeune programmeur, qui, dans les années 80, approche une grande compagnie de jeux vidéo pour lui présenter son idée d’adaptation d’un roman de type «choisissez votre propre aventure». Seulement, pendant la conception, Stefan se perd dans les dédales des choix de son jeu ainsi que de ce qui sépare la réalité de la fiction.

bandersnatch black mirror posterLe mot Bandersnatch fait à la fois référence à une créature d’un poème Lewis Carroll — on nous sert d’ailleurs plusieurs références à l’univers de Alice’s Adventures in Wonderland — et d’un véritable jeu vidéo de la compagnie Imagine Software qui n’a jamais vu le jour en 1984. Et c’est là tout le génie du film. En plus de jouer avec le réel et l’imaginaire, l’interactivité, contrairement à l’époque Vidéoway ou même de certains jeux vidéo à la The Last of Us, est complètement intégrée au scénario, qui tourne entièrement autour du concept de libre arbitre.

Le cinéaste David Slade (30 Days of Night), qui nous a également offert Metalhead de la quatrième saison, s’amuse visiblement avec cette thématique et réussit à nous entraîner dans l’instabilité et la confusion du personnage principal, rendu avec justesse par Fionn Whitehead (Dunkirk). On joue même avec le spectateur dans un segment hilarant où Netflix vient faire preuve d’une belle auto-dérision; si toutefois vous choisissez ce chemin.

La mécanique du choix est amusante et terriblement divertissante. Si certaines sélections s’avèrent plutôt bénignes à l’évolution de l’intrigue, d’autres viennent jouer avec notre code de valeurs personnelles. Choisirez-vous de blesser ou de risquer la vie d’un personnage? Au final, billion de possibilités ou non, certains chemins sont tout de même forcés et nécessaires au dénouement et vous aurez même le loisir d’expérimenter la plupart des options sans avoir à tout recommencer. Grosso modo, tout le monde vivra sensiblement la même expérience.

Reste à voir comment Netflix réussira à exploiter encore davantage ce gadget dans le futur, mais en ce qui concerne l’univers Black Mirror, le mariage est plutôt réussi!

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