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[Critique] «Boris Karloff: The Man Behind the Monster»: une légende qui continue de briller

Boris Karloff: The Man Behind the Monster arrivait cette semaine sur Shudder, alors qu’on vient tout juste de célébrer les 90 ans du Frankenstein de James Whale ayant immortalisé l’acteur, certes, mais aussi proposé cette iconographie immortelle du monstre créée par Mary Shelley. Au-delà de cette créature, Karloff n’a cessé de cumuler les prestations inoubliables, et son dévouement à son métier n’est pas sans rappeler celui de Molière, qui a pratiquement commencer à mourir sur les planches.

Relatant différents épisodes de la carrière de Boris Karloff, The Man Behind the Monster dresse un portrait du grand acteur derrière la créature qui a marqué autant le cinéma, que la scène et la télévision.
The man behind the monster affiche film

Un documentaire sur l’acteur ayant interprété la créature la plus marquante de l’histoire du cinéma semblait en tout point une excellente initiative. Le réalisateur Thomas Hamilton est pour le moins admiratif de l’homme et il a su aller chercher une série d’intervenants fascinants qui, comme lui, ressentent une fascination par Karloff. Dès les premières entrevues, on peut voir Guillermo del Toro parler de la première fois où il a aperçu la créature de Whale sur le grand écran en s’exclamant: «J’ai eu une conversion religieuse. J’ai vu mon messie.» Ce ton admiratif sera partagé entre autres par Joe Dante, Leonard Maltin, Ron Perlman, Dick Miller, Roger Corman, John Landis, Peter Bogdanovich et la fille de Boris, Sara Karloff.

À travers un rythme à toute épreuve, le film réussit à dresser un véritable portrait de l’acteur et à nous en apprendre sur son parcours. Les entrevues nous expliquent qu’il a été parmi les pionniers de la Screen Actor Guild fondée en 1933 et qu’il a toujours été en désaccord avec James Whale sur cette scène tragique mettant en vedette la fillette dans Frankenstein.

Même si sa fille nous raconte plusieurs faits de vie fascinant sur l’homme, l’acteur qu’il fut prend tellement de place qu’on aurait aimé avoir plus de détails sur sa vie amoureuse, ses nombreux mariages et sa vie sociale. Comment était Boris en tant que père? Quels étaient ses loisirs? La courte durée du documentaire justifie peut-être le fait qu’on aborde que superficiellement sa vie privée, cela dit.

Au final, Boris Karloff: The Man Behind the Monster demeure une ludique et divertissante mention d’honneur pour un monstre sacré du cinéma.

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Points forts
La pertinence des témoignages
L'abondance d'informations sur la carrière de Karloff
Points Faibles
Le manque d'information sur la vie personnelle de l'acteur
4
Note Horreur Québec
Horreur Québec