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[Critique] Choose or Die: un jeu bourré de bugs

Quel adulte n’éprouve pas un brin de nostalgie en retrouvant une vieille console de jeux désuète dans son grenier ou dans une vente de garage? La prémisse de Choose or Die (Choisir ou mourir) en fera certainement sourire plus d’un, mais est-ce que l’exercice en vaut la chandelle?

Kayla a besoin rapidement d’argent pour qu’elle et sa mère évitent d'être expulsées de leur appartement, mais aussi pour que cette dernière puisse avoir accès à un traitement médical approprié. Son ami Isaac lui explique qu’il y aurait plusieurs grosses récompenses en argent toujours accessibles provenant de vieux jeux vidéo rétros, et la jeune fille se risque donc à terminer l’un d’eux. Aussitôt la partie commencée, une série de choix funestes lui seront proposés et de terribles événements se produiront autour d’elle.
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Que reste-t-il dans le coffre à pêche de Netflix pour hameçonner les fans de films d’épouvante, après l’excellente série The Squid Game et le retour de Leatherface? C’est ce qu’on se demandait en lisant le synopsis de Choose or Die, qui paraît ce vendredi sur la plateforme. La présence de Robert Englund au générique est certes un filet de choix pour repêcher les adeptes du genre, mais il s’agit d’un leurre. L’interprète de Freddy Krueger agit ici en tant que prête-nom à la production Netflix, qui lui a certainement demandé un service en échange de son rôle dans la saison à venir de Stranger Things. Les fans de l’acteur n’entondront en effet ici que sa voix en guise de réconfort.

Choose or Die, premier long-métrage de Toby Meakins, est une sorte de fourretout incohérent qui tente de marier la formule de Saw à celle de Jumanji. On nous régurgite sans la moindre gêne tous le éléments éculés de la vague actuelle de longs-métrages plaçant un protagoniste dans une position de jeux de survie.

Si le ton fantastique justifiait plusieurs passages invraisemblables du scénario, ce dernier ne peut en aucun cas se cacher derrière cet alibi pour défendre ses illogismes et son manque d’inventivité. Disons-le carrément, la plupart des épreuves traversées par l’héroïne ne riment à rien, et ne génèrent pas l’ombre d’une touche de suspense.

À la réalisation, Meakins est consciencieux pour filmer certaines ambiances, mais maladroit pour maintenir le rythme et soutenir l’inquiétude. Iola Evans et Asa Butterfield (Hugo), les deux jeunes acteurs qu’il met en scène, sont toutefois très convaincants.

Finalement, entre choisir ou mourir, nous vous conseillons de revoir un épisode de Saw, au lieu de dépenser en vain votre temps.

Note des lecteurs3 Notes
Points forts
Les jeunes acteurs convaincants
Points faibles
Le manque de suspense
Les épreuves sans saveur
Les nombreux clichés
2
Note Horreur Québec
Horreur Québec