come play

[Critique] Come Play: The Babadook 2.0

Note des lecteurs2 Notes
3.5
Note Horreur Québec

En 2017, le court-métrage Larry a terrorisé le Web avec son récit très simple, mais diablement efficace, à propos d’une inquiétante créature se manifestant à travers les objets technologiques. Comme le veut la tradition, qui dit court viral dit adaptation cinématographique et c’est ce vendredi que Come Play (Viens jouer) arrive dans quelques salles au Québec, COVID oblige. Disons qu’en plus de ceux des tablettes et cellulaires, Larry aura réussi son passage au grand écran.

On y suit Oliver, jeune garçon autiste et solitaire, qui se voit contacté par Larry, une entité mystérieuse à la recherche d'un ami via sa tablette, qui lui sert à communiquer avec le monde extérieur. Oliver et sa mère tenteront d'empêcher la sinistre créature de traverser définitivement de notre côté de l'écran.
Come Play affiche film

Come Play, c’est un peu comme si un jeune Mike Flanagan avait réalisé un mashup entre The Babadook et Lights Out. La comparaison avec le film culte de Jennifer Kent est particulièrement frappante, et ce à plusieurs niveaux: une mère peine à accepter la condition de son fils, un conte pour enfants inquiétant à lire (maintenant via sa tablette), une créature qui surgit à la recherche de compagnie, etc. Il aurait pu s’agir d’un vilain défaut, mais le film s’avère si efficace qu’on lui pardonne ses fortes inspirations.

En effet, le cinéaste Jacob Chase, qui adapte ici son propre court, a trouvé le bon moyen pour traiter du sujet de l’isolement à travers nos petits écrans. Son film utilise bien les gadgets technos à la mode dans le cinéma d’horreur pour générer des frissons, et de manière très efficace à la réalisation, mais s’affaire en plus à nous raconter une histoire touchante sur cette relation mère-fils et les défis parentaux engendrés par le spectre de l’autisme.

Le scénario s’efforce également de nous servir des situations qui représentent bien cette réalité, dont les enjeux touchent particulièrement la communication. Le jeune acteur Azhy Robertson (Marriage Story), véritable star du film, livre une performance ahurissante et plutôt nuancée sur le thème. À ses côtés, Gillian Jacobs (The Box) et John Gallagher Jr. (Hush, 10 Cloverfield Lane) sont aussi pertinents, bien que le rôle du père en retrait incarné par ce dernier paraît souvent mal greffé à l’intrigue.

Avec Come Play, Chase nous offre une petite bête très divertissante, assez terrifiante — les rendus du fameux Larry réussissent à générer quelques frissons — et plutôt sensible. Paramount et Sony Pictures développent présentement ses derniers scénarios, un film surnaturel puis un autre intitulé Infinite. De notre côté, on se réjouit d’accueillir un nouveau cinéaste à surveiller dans les prochains mois.

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Horreur Québec
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