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[Critique] Godzilla Singular Point: mais où est Godzilla?

Note des lecteurs2 Notes
2.5
Note Horreur Québec

Dans la ville de Nigashio, dans la préfecture de Chiba, en l’an 2030, l’ingénieur Yun Arikawa de Otaki Factory enquête sur les événements survenus dans une maison longtemps considérée comme abandonnée. Mei Kamino, une étudiante diplômée qui étudie les créatures imaginaires, enquête sur des signaux mystérieux reçus de Misakioku, l’ancien bâtiment administratif du district de Tsuguno. Ces deux inconnus, visitant des endroits différents dans le cadre de leurs enquêtes distinctes, entendent tous deux la même chanson. En s’unissant, ils sont entraînés dans une bataille au-delà de l’imagination impliquant le monde entier envahi par de nombreux monstres gigantesques.

SingularPoint poster

Godzilla Singular Point (Godzilla: L’origine de l’invasion), qui arrivait en exclusivité sur Netflix le 24 juin, est la première série animée de Godzilla produite au Japon. Suivant le succès de la trilogie de films animés, également disponible sur Netflix, et celui du Monsterverse, cette série est une production originale n’ayant aucun lien avec les œuvres précédentes. Outre notre kaijū préféré, plusieurs autres monstres défilent et menacent l’humanité. On a le droit à une multitude de Rodan, des Manda, Anguirus, Salunga et même le robot Jet Jaguar. Leur animation est plutôt intrigante, car on combine dessin animé traditionnel et animations générées par ordinateur, ce qui leur donne une apparence unique qui se démarque du reste de la série. Et l’utilisation de la musique classique de Godzilla et des cris des monstres bien connus de cette franchise est un régal pour les oreilles de tous fans de kaijūs.

L’intrigue est bien ficelée, mais très complexe et prend beaucoup de place. L’histoire peut être difficile à suivre, car on a droit à énormément de jargon scientifique et de théories sur le temps et l’espace. Les personnages humains sont attachants et on apprécie leurs parcours, même si les protagonistes sont franchement trop jeunes pour leurs compétences scientifiques (mais il ne s’agit de rien de bien surprenant venant d’une animation japonaise). Outre les humains, les robots Pelops II et Jet Jaguar, munis d’une intelligence artificielle, volent la vedette et ajoutent un charme à la série.

Jet Jaguar Godzilla Singular Point
Le robot Jet Jaguar

On ne regarde pas Godzilla pour les humains, mais bien pour les combats de monstres et les scènes de destructions. Singular Point contient bon nombre de créatures menaçantes certes, mais pour ce qui est du roi des monstres… On a l’habitude de devoir patienter dans ses films avant que l’action débute, jamais à ce point-là toutefois, et on peut à peine dire qu’il s’agit d’une série sur le roi des monstres. Ce dernier prend un temps fou avant de se pointer le bout du nez. Il apparaît d’abord sous une forme différente, un peu comme dans Shin Godzilla, mais même quand il atteint sa version finale, ses apparitions se font au compte-gouttes et ne durent que trop peu de temps. Même si les protagonistes tentent de prévenir la fin du monde que représente Godzilla, ce dernier n’est qu’une grosse déception.

Au final, Godzilla Singular Point est loin d’être une mauvaise série. L’histoire est moins ennuyante qu’un film classique japonais. On est divertis et gâtés côté action, mais on vend le produit avec Godzilla en première ligne et on obtient tout sauf ça. Heureusement avec Netflix, on n’a pas à attendre les épisodes semaine après semaine comme ce fut le cas au Japon, car on s’impatientrait beaucoup plus. L’ensemble aurait eu plus de potentiel si on avait resserré le récit pour en faire un long métrage, plutôt qu’une série. La présence de Godzilla aurait été moins diluée et l’excitation aurait été davantage de la partie. On espère que la suite, si jamais elle arrive, rectifiera le tir.

Godzilla Singular Point | Official Trailer | Netflix Anime
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