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[Critique] Master: le «Get Out» de 2022?

C’est très intéressant de voir tous les projets qui réussissent à passer par la porte ouverte du Get out de Jordan Peele. Bien que tous ne soient pas à la hauteur de leur inspiration, ce Master de la cinéaste Mariama Diallo, récemment arrivé en exclusivité chez Prime Video, est clairement dans le haut du panier. Bien entendu, il ne s’agira pas de la même claque que celle reçue en 2017, mais l’effort reste très honorable; il s’agit d’un bon thriller.

Dans une université américaine majoritairement blanche, deux femmes vivent des expériences qui semblent surnaturelles. Sont-elles la proie d'une blague ou de quelque chose d'encore plus sinistre?
Master affiche film

Le premier point à noter avant de s’attaquer à l’analyse de ce long-métrage est l’excellent travail au niveau de l’image et de la photographie. Diallo livre un film mémorable avec une facture visuelle qui tranche avec beaucoup de productions actuelles (c’est toi que je regarde, Netflix). À cela, il faut ajouter la performance remarquable des deux actrices principales Regina Hall (Scary Movie) et Zoe Renee (Cult Classic). Les deux femmes livrent des compositions touchantes et attachantes et élèvent le film par leur présence.

Les thèmes du métrage sont évidents. Comme dans beaucoup de films d’horreur, on cherche à traiter d’enjeux sociaux comme le racisme, le sexisme et la lutte des classes. La parenté avec Get Out n’échappera à personne tant plusieurs dialogues et situations rappellent ce dernier. Cela dit, le propos reste malheureusement toujours d’actualité cinq ans plus tard. Pourquoi donc se priver de mettre cela en scène? D’autant plus que le fait de traiter de ces thèmes au sein du milieu académique bien pensant rafraichit la formule et apporte un éclairage original. La comparaison du racisme et de la hantise qui se trouve en filigrane dans chaque pore de la pellicule donne froid dans le dos.

Le seul bémol viendrait toutefois du côté horrifique du long-métrage. Les scènes d’épouvante manquent d’originalité et on en vient presque à regretter la présence du côté «surnaturel» dans l’histoire. La subtilité de certaines allégories s’étiolant complètement à la fin, on pourrait aussi trouver un côté un peu trop moralisateur au film par moment.

Bref, un des très bons suspenses de ce début d’année qui laisse présager un bel avenir pour sa réalisatrice en début de carrière.

Note des lecteurs0 Note
Points forts
Actrices remarquables
Photographie soignée
Profondeur des thèmes
Points faibles
Léger manque de subtilité
Scènes horrifiques un peu oubliables
3.5
Note Horreur Québec

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Horreur Québec