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[Critique] «Spiral: From the Book of Saw»: masques de cochons et décadence policière

Note des lecteurs9 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Ce n’est pas l’Halloween et pourtant, un nouvel opus de la saga Saw vient tout juste d’arriver en salle. Ni une suite, ni un reboot, Spiral: From the Book of Saw se veut plus comme un spin-off se déroulant dans le même univers que la franchise. L’idée derrière ce chapitre a commencé à naître quelques temps après la sortie de Jigsaw, en 2017, lorsque Chris Rock (la série Fargo) rencontra le vice-président de Lionsgate et lui proposa d’élargir la série. En 2019, les studios ont annoncé la production de ce neuvième film avec le retour de Darren Lynn Bousman (Death of Me) à la réalisation, lui qui s’était occupé des volets II à IV. Le scénario est signé par Josh Stolberg et Pete Goldfincher (Pirahna 3D), ceux qui nous avaient offert la dernière entrée dans la saga. Les scénaristes réussissent à livrer un message plus profond que le chapitre précédent en y glissant des commentaires sur la corruption policière et le profilage raciale, un sujet très d’actualité.

Saw Spiral affiche filmChris Rock tient aussi la vedette de ce métrage, en plus d’agir comme producteur exécutif. Il y interprète le détective Zeke Banks, qui devra enquêter sur une série de meurtres largement inspirés par le célèbre tueur en série John Kramer aka Jigsaw. À ses côtés, on retrouve William (Max Minghella, la série The Handmaid’s Tale), une nouvelle recrue dans l’équipe, et la capitaine Angie Garza (Marisol Nichols, la série Riverdale). Les scénaristes explorent aussi la relation entre Zeke et son père (Samuel L. Jackson, Glass), un ancien chef de police. Rock livre une bonne prestation et on sent qu’il prend le projet au sérieux. Samuel L. Jackson, quant à lui, joue un personnage semblable à ses rôles habituels, mais moins éclaté que celui qu’il avait incarné dans Snakes on a Plane.

À la réalisation, Bousman s’en tire assez bien: on ressent bien l’atmosphère de la ville qui est frappée d’une vague de chaleur et visuellement, ce chapitre se situe parmi les plus beaux de la franchise. Côté scénario, on a aussi droit aux personnages les mieux développés de toute la série. Les relations entre les policiers ont été tissées pour bien nous présenter la tension qui règne dans l’équipe. Par contre, certains événements rendent le dénouement final assez prévisible. Les fans seront aussi très déçus par le niveau de gore beaucoup moins intense que ce à quoi on a été habitués et par les pièges peu mémorables, qu’on peut compter sur les doigts d’une main. Les quelques clins d’œil à la saga originale, comme la musique et la symbolique du cochon, viendront peut-être mettre du baume sur leurs cœurs.

Au final, il faut voir ce nouveau volet comme un cousin éloigné de Saw. Spiral laisse tomber l’étiquette de torture porn qui collait à la série et ressemble beaucoup plus à un thriller policer. Alors que la franchise originale se concentrait sur le passé de John Kramer, celui-ci mise davantage sur l’enquête policière et le mystère entourant ce nouveau tueur. Le film (loin d’être le pire de la saga) reste un bon divertissement et prend des allures de slasher, un peu à la Scream, où le nouveau Jigsaw sera dévoilé seulement à la toute fin.

Spiral: Saw (2021 Movie) Official Trailer – Chris Rock, Samuel L. Jackson

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Horreur Québec