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[Critique] «The Conjuring: The Devil Made Me Do It»: les fantômes ne hantent plus

Note des lecteurs7 Notes
2.5
Note Horreur Québec

Cinq ans après l’excellent The Conjuring 2, la saga acclamée de James Wan reprend enfin du service avec The Conjuring: The Devil Made Me Do It (La Conjuration: Sous l’emprise du Diable), troisième film «principal» de la Conjuring-verse, qui s’est largement étendue depuis 2013. Les fans étaient enthousiastes de retrouver Vera Farmiga et Patrick Wilson dans le rôle des (controversés) chasseurs de fantômes, mais également un peu anxieux que le cinéaste, qui a littéralement marqué l’histoire du cinéma d’horreur avec sa franchise paranormale, ne soit pas de retour dans sa chaise de réalisateur. En effet, l’idée d’un nouveau film réalisé par Michael Chaves, responsable du très oubliable The Curse of La Llorona paru deux ans plus tôt, n’emballait pas grand monde. Et on avait raison de se méfier.

The Conjuring the devil Made me do it affiche folm

S’inspirant du cas du Procès du démon, le nouveau film nous plonge au début des années 80 au Connecticut, où Arne Johnson se retrouve emprisonné suite à un meurtre qu’il aurait commis sous l’influence d’une possession démoniaque. Quelques jours plus tôt, il avait en effet sommé le démon qui tourmentait son jeune beau-frère de s’en prendre plutôt à lui. Les Warren, qui enquêtaient déjà chez la famille, doivent élucider l’affaire pour espérer sauver son âme.

Alors que les premiers films dressaient des portraits sensibles et parfois même touchants de familles déchirées par des événements étranges, The Devil Made Me Do It emprunte une voie différente louable pour rafraîchir la formule, mais se retrouve également grandement déconnecté de tout le reste.

Peu centré sur les faits d’origine, le scénario enchevêtre une ribambelle d’éléments à l’intrigue pour mettre à tout prix de l’avant le couple béni, avec un résultat tellement appuyé qu’il semble ici désespéré. Mais en mettant en vedette les Warren plutôt que la famille qu’ils tentent de venir en aide, on oublie également de développer ces personnages pour qui les spectateurs se soucieront lors des dénouements finaux, qui s’avèrent cette fois plutôt lassants que palpipants.

La réalisation de Chaves souffre également grandement à la comparaison. Trop sombres, les scènes horrifiques qu’on nous présente pendant près de deux heures n’atteignent pour ainsi dire jamais la cible; un problème insurmontable pour un film qui s’inscrit dans la continuité de la franchise mère The Conjuring. Les clins d’œil aux précédents films font sourciller (un souper avec Annabelle et des fleurs des Perron, vraiment?) et les fans ne retrouveront pas non plus les scènes anthologiques signatures que seul Wan semble capable d’offrir (*clap*clap*). Pour couronner le tout, ce dernier chapitre nous offre probablement la vilaine la moins menaçante de toute l’année cinématographique réunie — les prochains mois nous le confirmeront. Vous allez dormir sur vos deux oreilles, c’est garanti!

En toute honnêteté, The Conjuring: The Devil Made Me Do It n’est pas un ratage complet. Les qualités de production hollywoodienne s’y retrouvent; les reconstitutuons d’époque sont encore une fois fulgurantes et le casting est toujours intéressant à suivre à l’écran. Le nouveau titre n’arrive tout simplement pas à la hauteur de la réputation que le nom s’est forgée au cours de la dernière décennie.

THE CONJURING: THE DEVIL MADE ME DO IT – Final Trailer

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