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[Critique] The Cursed: la malédiction de l’ennui

Au 19e siècle, une communauté rurale est attaquée par une force mystérieuse. Entre disparitions, meurtres et comportements étranges, les habitants ne savent pas vers quelle explication se tourner: forces surnaturelles, animal sauvage ou tueur sanguinaire? Autant de questions qui intéressent le pathologiste John McBride (Boyd Holbrook) et qui l’incitent à mener l’enquête, le plongeant tant dans dans les mystères du village que ceux de son propre passé.
The Cursed affiche film

The Cursed (Les damnés) présente, dès les premiers plans, une qualité esthétique indéniable. Tourné dans la campagne française, les paysages sont constitués de champs et forêts baignés dans le brouillard et une grisaille automnale presque permanente. S’élèvent de ces étendues vertes de vieux bâtiments, faits de pierres solides qui ne semblent pas avoir changé depuis des siècles. Le décor est planté, romantique et mélancolique à souhait. En harmonie avec ce style visuel, le rythme du film est posé, le ton en est feutré.

Si, jusqu’ici, tout semble mis en place pour créer une expérience horrifique plaisante, il n’en va pas de même pour les autres aspects du film. Le scénario souffre de longueurs inutiles et les actions s’enchaînent de manière parfois bancales, brisant l’intrigue en une série de scènes disparates. L’espoir de voir certains acteurs et actrices se démarquer (Alistair Petrie et Kelly Reilly, entre autres) est noyé dans un jeu monotone qui n’insuffle que peu de vie à l’ensemble. Tout cela sans compter le traitement suranné de la «malédiction» jetée par une communauté de gens du voyage, utilisant ce cliché sans leur offrir d’espace narratif.

Entre drame historique et conte horrifique, le film surprend toutefois par moment avec quelques soubresauts sanglants qui illustrent un certain potentiel. Malheureusement, ces derniers sont vites effacés par une utilisation contestable d’effets spéciaux numériques diluant le mystique et l’effroi dans la caricature.

Si The Cursed ne renouvelle pas le genre, il a néanmoins l’avantage de nous donner envie de replonger dans les classiques (impossibles à nommer ici sans gâcher le noeud de l’intrigue).

Le film sort en exclusivité au Cineplex Forum le 18 février 2022 en version originale anglaise seulement.

Note des lecteurs0 Note
Points forts
Les décors romantiques
Le magnifique «dentier» à l'origine de la malédiction
Est-ce que j'ai déjà mentionné les décors?
Points faibles
Les effets spéciaux numériques
Le manque d'intrigue
L'exploitation non originale d'une thématique déjà très utilisée
2
Note Horreur Québec

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Horreur Québec