final wish

[Critique] The Final Wish: souhaitez mieux…

Note des lecteurs2 Notes
2.5

Utiliser quelques raccourcis pour raconter une histoire n’est pas un problème en soi. Parfois, on peut, par souci de rythme, employer certains clichés et arriver quand même à raconter une bonne histoire. Par exemple, la série des Vendredi 13 se repose massivement sur des tropes de narrations extrêmement déjà-vu, mais reste divertissante. Pourquoi? Parce que comme The Evil Dead ou encore The Cabin in the Woods, ces films ne se prennent pas trop au sérieux.

The Final Wish de Timothy Woodward Jr. raconte comment Aaron (Michael Welch, Twillight, Z nation) rentre dans son petit patelin natal après avoir reçu la nouvelle de la mort de son père. Particulièrement nerveux de devoir faire face à une improbable collection d’antiquité et à une mère particulièrement endeuillée et revancharde (Lin Shaye, Insidious), il commencera à inexplicablement exprimer à voix haute ce qu’il aimerait voir se dérouler de meilleure façon autour de lui. Quand ses désirs commencent à se réaliser petit à petit, Aaron se demande finalement si quelque chose de sinistre ne serait pas derrière tout ça. Serait-ce la faute de la mystérieuse urne ayant des inscriptions pré-mésopotamiennes?

The Final Wish affiche filmOn notera la pointe de cynisme de ce résumé, mais il va sans dire que The Final Wish n’est pas un film qui brille par son originalité. Pour ce qui est des clichés et des paresses d’écriture, on se croirait en plein festival. En moins de deux heures, on a droit à une malédiction mésopotamienne, un esprit qui se manifeste dans le reflet d’un miroir, plusieurs scènes de terreur qui se résolvent par le personnage se réveillant d’un cauchemar, une ancienne victime dans un asile psychiatrique et plus encore. Le caméo de Tony Todd (Candyman, Horror Noire), en particulier, est prévisible et devrait, aujourd’hui, être illégal. Ne serait-ce qu’après la série des Final Destination et des Hatchet, on devrait interdire de le faire intervenir que pour une scène d’exposition cryptique et paresseuse. Dans un film essayant désespérément moins d’être un film d’épouvante sérieux traitant de la perte, cela aurait pu passer, mais ici, non. Cet acteur vaut beaucoup mieux.

Bref, le film suinte la paresse et cela est bien dommage, car les acteurs ― en particulier Lin Shaye, comme d’habitude ― sont tous assez bons et la prémisse, bien que sentant un brin le réchauffé de Wishmaster, laissait entrevoir un certain potentiel. Traiter du deuil et de la déception à travers le prisme de l’horreur dans une atmosphère campagnarde poisseuse aurait pu être le point de départ d’un projet mémorable. On souhaiterait tous avoir eu droit à un meilleur film.

THE FINAL WISH Trailer (2019) Horror Movie

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