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[Critique] The Rental: Big Brother dans les bois

Note des lecteurs4 Notes
2.5
Note Horreur Québec

La prémisse est simple: deux couples louent une maison pour s’évader un week-end et une fois sur place, ils commencent à soupçonner le propriétaire de les filmer contre leur gré. Oui, on a déjà vu cette idée plus d’une fois avec The Cabin in the Woods ou encore Cabin Fever, où les personnages se rendent pour une fin de semaine dans un chalet perdu dans les bois et leurs vacances tournent au cauchemar. Est-ce que le concept fonctionne pour The Rental? Pas vraiment.

Tout d’abord sorti aux États-Unis l’été passé en vidéo sur demande, c’est depuis le 22 janvier que les abonnés de Prime peuvent visionner The Rental. Le long-métrage marque les débuts derrière la caméra de Dave Franco, qu’on connait surtout pour ses rôles humoristiques dans 21 Jump Street et Neighbors, mais qui a déjà pataugé un peu dans l’horreur avec le remake de Fright Night en 2011.

The Rental affiche filmEn tant que réalisateur, on sent que Franco laisse une grande liberté aux acteurs — Dan Stevens (la série Legion), Alison Brie (Scream 4), Jeremy Allen White (la série Shameless) et Sheila Vand (A Girl Walks Home Alone at Night) — ce qui donne d’excellentes performances naturelles de la part du quatuor principal. Malheureusement, c’est quand vient le temps de faire monter la tension qu’il nous perd. Le suspense commence à s’installer presqu’une heure après le début du film. Avec une durée de seulement 88 minutes, ça ne laisse pas beaucoup de temps pour en profiter. En incorporant quelques prises de vue additionnelles du point du vue du tueur, le cinéaste aurait gardé son public plus accroché et procuré une ambiance plus inquiétante à son film.

Le scénario est aussi écrit par Franco, en collaboration avec Joe Swanberg, qui a réalisé un des segments de V/H/S. Le texte se concentre sur les relations interpersonnelles des personnages et les secrets de leurs couples tout en gardant en trame de fond les thèmes du racisme et du voyeurisme. Les scénaristes prennent bien le temps de nous exposer les conflits entre les quatre amis et parviennent à nous faire comprendre leurs motivations, mais le rythme s’en retrouve grandement affecté. La première heure du film ressemble davantage à un drame qu’à un thriller, et ceux qui avaient envie de voir un slasher seront certainement déçus.

The Rental est malheureusement un thriller sans grand suspense et prévisible, avec un dernier acte qui se passe tellement vite qu’on ne peut même pas apprécier le changement de ton du drame à l’horreur. On sent que le réalisateur est fan du genre et il a déjà mentionné en entrevue qu’il avait des idées pour une suite. Reste à voir s’il se concentrera davantage sur cet aspect lors d’un éventuel futur chapitre.

The Rental - Official Trailer | HD | IFC Films

Horreur Québec