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[Critique] The Unholy: à la recherche d’une intervention divine

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Note Horreur Québec

Un film d’horreur qui s’annonce quelques semaines avant sa sortie en salle, ça n’augure jamais rien de bon. Apposez-lui le nom de Sam Raimi à la production pour la campagne marketing, les fans d’horreur ne sont pas plus dupes. Ghost House Pictures nous a peut-être offert quelques bombes horrifiques ces dernières années (Drag Me to Hell, Evil Dead, Don’t Breathe), la compagnie de papa Raimi est aussi responsable d’une poignée de daubes bien fumantes de notre paysage (Boogeyman, Poltergeist 2015, The Grudge 2020). Sans grande surprise, The Unholy (Sanctuaire) est à classer dans cette seconde catégorie.

Alice, une adolescente malentendante d’un petit village chrétien américain, est, du jour au lendemain, capable d’entendre et de parler. La jeune femme prétend avoir été visitée par l’apparition de la Vierge Marie en personne et bientôt, la miraculée parle en son nom et guérit les malades. Un journaliste de bas étage, de passage dans la paroisse, soupçonne que la figure mystérieuse qui la visite n’a pourtant rien de catholique.

The unholy affiche film

«Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs», nous met en garde l’Évangile de Matthieu du Nouveau Testament, alors que The Unholy profite de la thématique pour une sortie en salle durant le long week-end de Pâques. Dans le domaine du film d’horreur à caractère religieux, la prémisse d’une jeune croyante qui se fait ainsi duper par esprit malveillant est pourtant plutôt originale. L’ennui, c’est que le film d’Evan Spiliotopoulos utilise à peu près tous les clichés du genre pour parvenir à ses fins.

Le réalisateur, qui signe aussi le scénario de cette adaptation du roman Shrine (Sanctuaire) de 1983 de James Herbert, nous offre ici sa première réalisation et sa maladresse se fait ressentir, particulièrement lors des moments de frayeurs. D’une inefficacité déconcertante, ces scènes misent sur des jump scares affreusement routiniers, tandis que côté technique, certains raccords ne fonctionnent tout simplement pas. Le tournage interrompu par la COVID-19 y est peut-être pour quelque chose, mais le résultat, qui emprunte même à d’autres productions populaires tels que Insidious: Chapter 2 ou encore The Conjuring 2/The Nun, s’avère tout ce qu’il y a de plus mou et sans aucune inspiration.

Le ratage du film n’atteint quand même pas des proportions bibliques. Malgré leurs personnages on ne peut plus creux, Jeffrey Dean Morgan (The Walking Dead) dans le rôle du journaliste, et Cricket Brown, dans celui de l’adolescente, parviennent à livrer des portraits crédibles et le look de notre entité maléfique, pourtant sous-utilisé, est plutôt amusant et pourrait peut-être faire dresser un ou deux cheveux de votre tête. Au final, on ne saurait néanmoins vous déconseiller davantage The Unholy, qui ne se présente pas exactement comme une bénédiction pour la réouverture des salles de cinéma.

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