thirst

[Critique] Thirst: des pénis et beaucoup de blabla

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2.5
Note Horreur Québec

Le pouvoir démocratique de la vidéo sur demande nous confronte à encore plus de bizarreries improbables, pour le meilleur et pour le pire. Le film islandais Thirst (Þorsti), «le nouveau et plus bad-ass film de vampire zombie gay gore que vous n’avez jamais vu» comme le décrit le matériel promotionnel, arrive donc enfin (?) en vidéo sur demande cette semaine. Heureusement qu’on ne trouve pas vraiment d’autres productions du genre pour comparer.

Soupçonnée d’avoir assassiné son frère, Hulda est relâchée par les policiers et déambule dans la nuit froide sans nul part où aller. C’est alors qu’elle fait la rencontre d’Hjörtur, un vampire homosexuel vieux de mille ans, qui la prend sous son aile. Ensemble, ils devront combattre un dangereux culte qui sévit dans la région.

Thirst est un cas de «on a tout vu dans la bande-annonce»; particulièrement si vous avez regardé celle plus sanglante, publiée sur nos pages il y a quelques semaines. Outre deux ou trois gags gore très amusants, et une finale plus corsée côté démembrements, la production n’a pas grand chose d’intéressant à nous mettre sous la dent de ce côté.

Thirst affiche filmHjörtur Sævar Steinason a définitivement la tête de l’emploi du vieux vampire gay cochon, et c’est son histoire à lui qu’on aurait aimé suivre et connaître davantage. Les scènes où le personnage mord à pleine dents dans les phallus et reluque un jeune homme en train de faire le plein d’essence sont hilarantes. C’est principalement ce genre de délire qu’on espérait trouver ici.

Malheureusement, le film s’entête à vouloir développer une histoire de culte en parallèle, qui vient prendre la majorité du temps d’écran et s’avère des plus infectes. Avec cette enquête policière qui piétine, ses longs dialogues vides et ses performances d’acteurs très limitées, Thirst aurait eu tout à gagner à demeurer au niveau de la parodie et des effusions de sang.

La réalisation de Steinþór Hróar Steinþórsson et Gaukur Úlfarsson, qui n’en sont pourtant par à leurs premières armes, est d’ailleurs tout ce qu’il y a de plus amateur. Les cinéastes ont peut-être un certain flair pour les effets pratiques qui jutent — la blague des prothèses de pénis s’essoufflent toutefois —, mais beaucoup moins pour imposer un certain rythme à la mise en scène.

Malgré quelques rires, Thirst n’est pas l’orgie gay-vampire-zombie-sanglante-folle qu’on voulait voir.

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Horreur Québec
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