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[Critique] Under the Shadow

Note des lecteurs1 Note
4.5
Note Horreur Québec

Le film persan Under the Shadow, récemment disponible en vidéo sur demande, fait beaucoup jaser dans sa tourné des festivals depuis quelques mois. En plus de récolter quelques prix intéressants, la production obtient des critiques extrêmement élogieuses (98%, certifié «fresh» sur Rotten Tomatoes au moment d’écrire ces lignes). De quoi s’en vouloir d’avoir manqué la projection au dernier Fantasia

On est ici plongé à Téhéran, au plein coeur de la guerre Iran-Irak, quelques temps après la révolution islamique de 1979. Shideh, mère d’une fillette et femme indépendante — un peu trop pour l’époque et la région — ne parvient pas à trouver du travail. Son mari, un médecin militaire, est envoyé d’urgence dans une région où l’aide est cruciale. Peu de temps après son départ, la jeune Dorsa se plaint de la disparition de sa poupée. Elle prétend que des djinns l’ont enlevée. Shideh, d’abord exaspérée, finira peut-être par la croire…

undertheshadow_poster-860Ce premier long-métrage intimiste du réalisateur iranien Babak Anvari laisse présager une carrière bien intéressante. L’homme a su tirer un maximum de ce budget, que l’on devine peu considérable. Il parvient à lentement nous embarquer dans ce cauchemar en nous tiraillant entre la réalité et la fiction: d’une part, la menace des attaques et les alarmes annonçants les missiles sont bien réels et terrifiants, de l’autre, quelque chose d’aussi inquiétant hante effectivement les nuits de Shideh et sa fille.

Le film repose sur la performance de l’actrice Narges Rashidi dans le rôle d’une mère au bord du gouffre particulièrement crédible. Sa relation en dents de scie avec sa fille n’est pas sans nous rappeler (à un degré un peu moins éprouvant) le rapport mère-fils de The Babadook. Les thèmes ainsi abordés au sujet de l’identité sont riches et à propos.

Mais ce qui surprend surtout dans Under the Shadow, c’est l’efficacité des moments de tensions créés, pourtant d’une simplicité désarmante. Les créatures sémites, ces djinns auxquels le cinéma américain ne nous a pas beaucoup habitués, effraient (cette dame en burqa!) et demeurent un mystère total jusqu’à la toute fin. Vous ne verrez plus jamais un simple coup de vent de la même façon!

Horreur Québec
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