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[Fantasia 2018] The Field Guide to Evil: un enseignement précipité

Note des lecteurs3 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Ce film est une anthologie tentant de mettre en lumière le folklore de la Hongrie, de l’Autriche, de l’Inde, de la Pologne, de la Grèce, de la Turquie, de l’Allemagne et États-Unis, à travers l’illustration de différentes légendes et traditions issues de ces pays.

Tout semble laisser croire que les créateurs de The Field Guide to Evil ont essayé de pondre un assemblage de croyances un peu à la manière du chef-d’œuvre Häxan, réalisé par Benjamin Christensen en 1922. Si le cinéphile moyen pourra y déceler un visuel irréprochable, des approches originales et des thèmes toujours actuels, il devient en revanche difficile pour l’Occident moyen d’y déceler toutes les subtilités et regards envers chacune des cultures. La comparaison avec le superbe The Witch de Robert Eggers s’impose donc. Un néophyte du folklore de la Nouvelle-Angleterre pourrait facilement être happé par l’univers du film d’Eggers tellement son ambiance et le malaise qu’il confère sont palpables.

field guideposterSuite au visionnement, les gens semblaient interloqués et se questionnaient mutuellement sur les traditions de l’un ou de l’autre des peuples au programme. Impossible, en ce sens, de se dire que The Field Guide to Evil réussit entièrement le pari de nous faire connaître certains mythes, si la connaissance de ces histoires devient essentielle à une totale appréciation. Bref, le film prêche pour des convertis. La brièveté des contes n’aide peut-être en rien le manque d’approfondissement.

Cela dit, impossible de se sortir ces petits segments de la tête, et ce, même vingt-quatre heures après le visionnement. Chacun des courts est merveilleusement bien mis en scène et le mélange de tous ces styles donne une aura particulière à l’ensemble. On aurait pourtant voulu apprendre davantage sur ces coutumes et la confusion menée par certaines de ces légendes alourdit une anthologie qu’on en vient à trouver longue.

Field Guide to Evil reste quand même une œuvre unique qui mérite le visionnement et qui pourrait certainement livrer plusieurs pistes d’études à ceux qui se passionnent sur le sujet.

Horreur Québec
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