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[Fantasia 2019] Satanic Panic: pas de quoi appeler un exorciste

Note des lecteurs3 Notes
2.5
Note Horreur Québec

Après une première journée de travail désastreuse, une jeune livreuse de pizza (Hayley Griffith) décide de confronter des clients qui ne lui ont laissé aucun pourboire. Son audace lui coûtera cher, puisque ces hommes et ces femmes excessivement riches appartiennent à une secte de suppôts de Satan et qu’il ne leur manque qu’une seule chose pour invoquer Belzébuth: une vierge à sacrifier.

Satanic Panic est une réalisation de Chelsea Stardust où la marque de l’auteur Grady Hendrix (Mohawk) au scénario se fait particulièrement sentir. Comment ne pas faire de lien avec son roman My Best Friend’s Exorcism, où des adolescentes combattent un démon dans un quartier huppé à l’époque où la satanic panic bat son plein?

Cette expression réfère à une crise morale ayant secoué particulièrement les États-Unis et l’Angleterre vers la fin des années 1980. Initiée par la publication de l’«histoire vraie» d’une survivante de culte satanique, la panique subséquente a entraîné la condamnation publique du cinéma d’horreur, du heavy metal et de jeux de rôles comme Donjons & Dragons. Malheureusement, le titre du film n’emprunte à ce courant de pensée paranoïaque que le jeu de mots. Cette coproduction Fangoria Films (Puppet Master: The Littlest Reich) se déroule à notre époque (ou plutôt, une variante de notre époque où les personnages ont mystérieusement oublié qu’ils pouvaient utiliser leur téléphone intelligent pour contacter la police).

Ce n’est pas le seul drôle de choix du récit, où les failles font légion. Si l’idée de base nous plaît, son adaptation fait défaut. On ne peut nier le talent d’Hendrix pour inventer des répliques et des jeux de mots hilarants, mais le rythme ne leur rend pas honneur. Certains passages s’étirent inutilement, tandis que les moments qui se veulent touchants jurent avec l’esprit campy, parodique de cette comédie.

On adore Rebecca Romijn (X-Men) dans le rôle de la boss bitch, mais on ne peut en dire autant de Griffith et de Ruby Modine (Happy Death Day) dans celui des héroïnes, qui manquent toutes deux de charisme et de conviction. On remarque aussi que, pour un film au ton féministe, elles sont d’ailleurs souvent déshabillées… et pas à des fins d’anticipation. Mais il faut dire qu’elles portent de la maudite belle lingerie.

Côté costume et maquillage, Satanic Panic frappe la cible. La cohérence du récit a peut-être manqué le bateau, mais le gore est au rendez-vous. Tripes, organes, vers de terre: attendez-vous à des effets pratiques juteux qui font mieux passer un film facile à oublier.

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