the mortuary collection

[Fantasia 2020] The Mortuary Collection: l’anthologie de l’année

Note des lecteurs2 Notes
4.5
Note Horreur Québec

Chaque année nous apporte son lot d’anthologies d’horreur plus ou moins réussies, qui peinent à marquer le genre et sombrent rapidement dans l’oubli. 2020 continue de nous surprendre avec The Mortuary Collection, premier long-métrage de Ryan Spindell (The Babysitter Murders), présenté sur demande à Fantasia, qui vient drôlement changer la donne dans le domaine.

Une jeune femme se présente dans une maison funéraire qui recherche un nouvel employé, et se voit reçue par un sinistre entrepreneur de pompes funèbres. Lors de son entretien d’embauche, elle mettra l’homme au défi de lui raconter les histoires sur la mort les plus effrayantes dont il a été témoin durant sa carrière. L’homme s’exécute avec une série de récits lugubres: une cleptomane reçoit la monnaie de sa pièce; un jeune homme aurait dû se protéger lors d’une relation sexuelle; un mari découvre la vraie nature de l’expression «pour le meilleur et pour le pire» et finalement, une gardienne reçoit une visite nocturne paniquante.

MV5BMzJlYTFmMjEtMGQ2Zi00MDQxLTg2ZTQtODc4NzllMGU5M2JiXkEyXkFqcGdeQXVyMzMxODk0Mg@@. V1Spindell travaille depuis longtemps sur le projet, présenté au marché Frontières de Fantasia il y a maintenant sept ans. Le court The Babysitter Murders, version indépendante d’un des segments du film, avait même vu le jour dans les festivals en 2015. Et l’attente en a valu la peine! La morale des histoires racontées dans The Mortuary Collection est pourtant assez simple: toute action a ses conséquences. La jeune Sam le mentionne même à son conteur après une première courte histoire: «Oui, mais encore?». Le cinéaste et scénariste s’amusera avec les codes des genres qu’il exploite pour déjouer nos attentes haut la main.

Visuellement, l’anthologie propose une somptueuse production qui puise jusque dans l’atmosphère gothique des classiques de la Hammer — le magnifique manoir Raven’s End Mortuary! — pour un résultat très léché. Chaque histoire rend hommage à une décennie de l’horreur, des années 50 aux années 80, passsant du film de créatures classique aux slashers. Les effets spéciaux, qui deviennent surprenamment gore par moment, optent d’ailleurs pour l’alliage parfait d’effets pratiques et d’effets numériques. La finale majestueuse de l’histoire du mari et de sa conjointe malade offre à cet effet des images plutôt épiques. La trame sonore de son côté joue avec des pièces de ses époques respectives et insufflent beaucoup d’énergie à la réalisation pourtant déjà très créative.

Clancy Brown (The Shawshank Redemption, Starship Troopers) offre l’une des performances les plus divertissantes de sa carrière dans son rôle de croque-mort, mi-effrayant et mi-sympathique. Caché sous un tonne de maquillage et de prothèses le vieillissant, l’homme a définitivement la tête de l’emploi.

Niveau qualité et anthologie pour anthologie, The Mortuary Collection se compare aisément au Trick r’ Treat de Michael Dougherty, aujourd’hui devenu classique. Si le facteur «peur» est moins au rendez-vous, le film de Spindell met toute la gomme côté divertissement et offre plusieurs moments assez délirants. Nul doute qu’on retrouvera le titre dans quelques top 10 de fin d’année — le mien, du moins.

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