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Crédit photo: Shudder

[Critique] What Josiah Saw: grand péché ne peut demeurer caché

Note des lecteurs2 Notes
Points forts
Points faibles
3.5
Note Horreur Québec

What Josiah Saw est le troisième long-métrage du cinéaste Vincent Grashaw, qui avait au préalable signé Cold Water et And Then I Go. Pour bien savourer le film, il faut comprendre que celui-ci se divise en chapitres et que chacun d’entre eux se prête à un jeu très différent. Malgré un certain rattachement au film d’épouvante, What Josiah Saw ressemble davantage à un western noir à la John Sayle qu’à un nouveau The Silence of the Lambs. L’horreur vient à bout du psychodrame dans le dernier tiers, mais il faut savoir attendre.

Une lettre d’une entreprise pétrolière est envoyée aux trois enfants Graham, maintenant dispersés, leur proposant une offre de vente lucrative pour la ferme familiale. Chacun des membres du trio est devenu un adulte brisé par son passé sur cette terre, et c’est à pas feutrés que nous allons découvrir leurs terribles secrets lors d’une réunion familiale des plus intenses.
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Scénarisé par Robert Alan Dilts, le long-métrage regorge de situations des plus abracadabrantes les unes que les autres. Cela dit, une grande partie de l’ensemble repose sur de longs dialogues qui ont tendance à s’alourdir dans le segment consacré au personnage d’Eli (Nick Stahl). Il faut dire que cette portion de l’histoire aurait pu constituer un film à elle seule et qu’il est facile de se perdre dans le changement de ton.

Il y a tout de même une véritable portée sociale et humaniste pour le spectateur qui ne se laissera pas sombrer par le côté bavard et la lenteur du récit. L’objectif étant de décortiquer lentement les engrenages de différentes tragédies vécues par cette famille, qui s’avèrent si foudroyantes que les habitants du village croient la terre des Graham hantée.

En multipliant les sujets tabous, le film questionne énormément sur la culpabilité et la rédemption, laissant au spectateur une grande part d’interprétation. Qu’a vu Josiah finalement? Ce père de famille aigri croit connaître le secret pour purger les péchés familiaux. De très bonnes idées, mais qu’on étire inutilement en un film un peu trop long.

La réalisation solide tisse un climat lourd et austère qui se conjugue très bien avec la gravité du propos. La distribution est aussi très convaincante. Mentionnons toutefois que Robert Patrick (The Faculty) est parfait en patriarche sévère.

Au final, What Josiah Saw est un film fascinant, certes un peu long, mais qui mérite que l’on s’y attarde.

What Josiah Saw est disponible en exclusivité via Shudder Canada.

Cette critique était publiée dans le cadre de notre couverture de l’édition 2021 du festival Fantasia.

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Horreur Québec