Fantasia brille chaque année par sa formidable section rétro, pouvant offrir aux plus novices la chance de découvrir des œuvres d’autrefois ayant imprimé de leurs images l’histoire du cinéma de genre. Le giallo The House with Laughing Window faisait partie de cette grappe de pépites à découvrir ou à redécouvrir, et nous présentait la superbe restauration en 4K effectuée par Arrow Films. Il y avait là de quoi retomber en amour avec le film.
Stefano (Lino Capolicchio) un artiste qui atterrit dans une petite ville pour effectuer la restauration d’une fresque sur le mur d’une petite église. Cette fresque avait été peinte plusieurs années auparavant par un peintre maudit qui, avec l’aide de ses sœurs, aurait torturé des gens pour y trouver l’inspiration. Alors que les travaux sur la murale avancent, des événements mystérieux commencent à entourer l’artiste, qui sera bientôt plongé dans un véritable cauchemar.
Il faut savoir que si The House with Laughing Window est sur la liste de la plupart des amateurs du genre, c’est davantage pour sa singularité stylistique que pour son manque d’inhibition. C’est avant tout un film d’atmosphère qui ne bifurque jamais vers des ballets cinématographiques où la violence atteint un paroxysme artistique. Ce n’est certainement pas Deep Red, Tenebre, Suspiria ou même Bay of Blood, qui carburaient aux meurtres sanglants. Pourtant, cela ne veut pas dire que le film ne soit pas marquant pour autant. Le scénario nous captive dès la scène d’ouverture, et le mystère entourant ce refoulé caché derrière le plâtre qui recouvre ce panorama nous est révélé au compte-gouttes.
À la réalisation, Pupi Avati utilise à merveille la grammaire filmique pour exalter le suspense du récit. Il faut dire que la superbe photographie de Pasquale Rachini, plus éclatante que jamais avec cette peau neuve, fait de l’effet avec le portrait de ruralité qu’elle met en images. Par ailleurs, la musique d’Amedeo Tommasi confère une angoisse non négligeable.
La distribution s’acquitte de sa tâche en jouant dans le ton voulu, sans faire de miracle.
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