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L’horreur de B à Z: Sharkula, H.P. Lovecraft’s Witch House et Amityville Karen

Après une pause Fantasia qui nous accapare chaque année, nous sommes de retour avec trois savoureuses séries B à se mettre sous la dent. On débute avec Sharkula, où nul autre que Dracula se retrouve réincarné en grand requin blanc. S’en suit une nouvelle adaptation de The Dreams in the Witch House avec H.P. Lovecraft’s Witch House. Puis on conclut avec Amityville Karen où une inspectrice en restauration devient possédée après avoir consommé du vin en provenance d’Amityville.


Sharkula

Vous avez déjà rêvé d’un film croisant Dracula et un requin, non? Eh bien, Mark Polonia y a pensé, et ce, pour notre plus grand bonheur (voir notre critique de Feeders 3)! Après avoir chuté dans l’océan lors d’une poursuite par des villageois, Dracula est victime d’un grand requin blanc, mettant fin à son règne de terreur une fois pour toutes. Du moins, c’est ce que l’on croyait. Dans une petite communauté côtière, le vampire cherche de nouvelles victimes et cette fois, il peut prendre la forme d’un requin.

Si son costume et son maquillage achetés chez Jean Coutu épatent la galerie, ce sont surtout les divers effets spéciaux utilisés pour les différentes incarnations du comte qui valent le détour. Seul un œil aiguisé pourra déceler les différentes techniques, car on y croit totalement tellement c’est réaliste. On retrouve un requin gonflable pour les plans d’aileron (le même utilisé pour le film Jurassic Shark 2), une chauve-souris avec tête de requin en CGI pour les scènes sous-marines, une chauve-souris volante horriblement animée image par image, filmée sur fond bleu, ainsi qu’une autre en plastique. Les personnages Reinfield et Mina, maladroitement joués, font partie de l’aventure, mais c’est tout… Pas de Jonathan ou de Van Helsing. On pourrait continuer longtemps de parler des incohérences et des trous dans l’histoire, mais on vous laisse plutôt le plaisir de les découvrir.

Sharkula est maintenant disponible en DVD.

Donald Plante

Note : 3.5 sur 5.
SHARKULA - Official Trailer

H.P. Lovecraft’s Witch House

Vous voulez voir un excellent film mélangeant horreur et esthétique cauchemardesque en traitant de thèmes comme le rapport entre science et religion? Regardez le Prince of Darkness de Carpenter. Vous voulez une version sans budget et plus trash? H.P. Lovecraft’s Witch House est peut-être votre film de la soirée. Pouvant se vanter d’avoir été tourné dans une vraie (prétendument) maison hantée, le film de Bobby Easly raconte la fuite d’Alice (Michelle Morris) d’une relation abusive. Trouvant refuge dans le grenier d’un manoir étrange, elle sera témoin d’événements violents et surnaturels.

Loin d’atteindre le frisson de terreur cosmique propre aux écrits de Lovecraft, le long-métrage n’est pas pour autant dénué de qualités. On peut noter, par exemple, un bon travail sur l’ambiance. Le côté décousu du scénario nous place dans une position d’inconfort qui rappelle l’incohérence du cauchemar. Certains effets psychédéliques sont également assez réussis et transmettent bien le malaise. Cela dit, le film ne vole pas particulièrement très haut lors du traitement de ses thématiques et on en ressort un peu indifférent. Avec un scénario un peu plus travaillé, H.P. Lovecraft’s Witch House aurait pu obtenir un petit succès d’estime, voire acquérir un certain culte, mais le résultat n’est malheureusement pas très mémorable.

Bref, si vous avez déjà vu The Void de Steven Kostanski et que vous n’êtes pas trop exigeant, ça passe!

Raphaël Boivin

Note : 2.5 sur 5.
HP Lovecraft's Witch House (2022) Official Trailer

Amityville Karen

Depuis une douzaine d’années, le monde de la série B a vu un nouveau genre avec ce que l’on peut maintenant appeler l’«Amityvillesploitation». Pas loin de trente films ont été pondus, toutes des suites officielles au classique de 1979. Mais non, ce n’est pas vrai! Il s’agit de productions sans queue ni tête, comme on les aime. Des compagnies de distribution telles que The Asylum ou Wild Eye Releasing ont frayé le chemin dans le domaine, et ce n’était qu’une question de temps avant que SRS Cinema ne s’y mette aussi. Amityville Karen, premier long-métrage réalisé par l’acteur Shawn C. Phillips, raconte l’histoire de Karen, une inspectrice d’entreprise égocentrique qui n’a qu’un plaisir dans la vie: mépriser tout ce qui bouge. Ce personnage exécrable (étonnante Lauren Francesca) est comparé au diable, à un démon et même au boogeyman. Lors d’une visite dans un vignoble qu’elle a l’intention de faire fermer, celle-ci vole une bouteille de vin d’Amityville. Après l’avoir bue, Karen se met à avoir des visions, puis commence à tuer ceux l’ayant contrecarré.

Avouons-le, le film est plutôt ennuyant. On doit attendre près d’une heure avant que la possession se manifeste et on nous présente nombre de personnages inutiles, inintéressants, joués inégalement, où l’un d’eux interprète même une chanson de graine dans un pseudokaraoké. Si on a droit à quelques moments loufoques, il reste que le tout tombe à plat. Il y a certes d’autres Amityville plus intéressants, dont le prochain in Space qu’on attend avec impatience. Sur ce, chantons ensemble! «A hole is a hole. Don’t you know ‘bout the pole in my pants. A hole is a hole…»

Amityville Karen est maintenant disponible en Blu-ray et une sortie en DVD est prévue le 13 septembre.

Donald Plante

Note : 2 sur 5.
Amityville Karen Teaser Trailer SRS Cinema Movie

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Horreur Québec