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L’horreur de B à Z: Uncle Sleazo, Thrilling Bloody Sword, Jurassic Island et Prototype

C’est maintenant l’heure d’inaugurer sur nos pages notre toute nouvelle chronique intitulée L’horreur de B à Z. Au fil des mois, on y décortiquera bon nombre d’œuvres indépendantes, de série B, série Z et nanars; des films tellement mauvais qu’ils sont bons. Cette chronique révisera ce qui est à voir ou à éviter (ce sont souvent les meilleurs) avec plaisir et passion pour mettre la lumière sur ces titres plus obscurs et moins populaires. Bienvenue à la toute première édition!

Aujourd’hui au menu on vous propose Uncle Sleazos’s Toxic and Terrifying TV Hour, un film d’anthologie sous forme d’émission pour enfants, Bloody Thrilling Sword, œuvre culte fantastique de Taïwan que vous pourrez bientôt voir sur grand écran, Jurassic Island, qui mélange dinosaures et morts-vivants, ainsi que Prototype, une série Z avec androïdes conçus avec les moyens du bord. Bonne chance!


Uncle Sleazo’s Toxic and Terrifying TV Hour

Lucky Cerruti est un réalisateur new-yorkais qui fait de l’horreur avec les moyens du bord. Il signe ici Uncle Sleazo’s Toxic and Terrifying TV Hour, un film à sketch avec un hôte à la Tales From the Crypt où un garçon laissé seul à la maison décide de passer la soirée devant la télévision. Ce dernier tombe sur une émission pour enfants où Uncle Sleazo et son pantin Timothy présentent des films d’horreur. On est bien sûr dans la comédie noire avec ce programme animée par un alcoolique, qui est tout sauf conseillé aux jeunes enfants.

L’anthologie débute avec Curse of the Beta Wolf, un soi-disant film des années 50 si choquant que toutes ses copies aurait été détruites après une seule projection. Il s’agit en fait d’un bon vieux nanar sympathique de loups-garous en noir et blanc, avec des maquillages ringards et des transformations rappelant The Wolf Man. Le deuxième récit, The Soulmate, manque d’action et s’avère plus ennuyant que le premier chapitre; une jeune femme apprend d’un médium que son âme-sœur n’est plus en vie et qu’elle ne connaîtra jamais le vrai amour. Dévastée, elle tente un rituel qui tourne mal. Le suspense prend du temps à s’installer pour une courte histoire, mais la finale est savoureuse. La dernière partie raconte celle d’un homme suivi par une étrange femme chauve à l’allure lugubre. On explore ici le body horror dans ce segment le mieux réussi du film.

Si Uncle Sleazo nous offre une émission des plus variées, il reste que l’œuvre de Cerruti trouve ses couleurs également dans les fausses publicités qui entrecoupent les récits. Jouets, bande-annonces, ces commerciaux hilarants valent à eux seuls le détour. Les amateurs d’humour noir seront servis.

Uncle Sleazo’s Toxic and Terrifying TV Hour sera disponible le 1er avril en location sur le site de Dead Vision Productions.

Donald Plante

Note : 3 sur 5.
Uncle Sleazo's Toxic and Terrifying T.V. Hour FULL TRAILER

Thrilling Bloody Sword

Vous aimez découvrir des classiques oubliés? Vous aimez les histoires profondes inspirées par des contes ancestraux? Vous aimez les chorégraphies hong-kongaises, les effets spéciaux réels et le gore aux accents lovecraftiens? Ne ratez pas l’occasion de découvrir Thrilling Bloody Sword de Hsin Yi Chang. Originellement sorti en 1981 ce film complètement halluciné a été remasterisé en 2K et est un must pour tous les amateurs de séries Z.

Après avoir découvert que sa femme est tombée enceinte d'une comète, un roi décide d'abandonner la boule de chaire vive immonde qui résulte de l'accouchement dans un panier sur l'eau tel Moïse. Recueillie par 7 nains, la boule deviendra une jolie princesse qui, à l'aide d'une fée et d'un prince, sera réunie avec son père qui l'acceptera tout de suite comme sa fille.

Thrilling Bloody Sword est un OVNI dont seul le cinéma taiwanais a le secret. Tout est magnifique dans ce chef-d’œuvre. Les décors en carton, les épées de Dollarama, un costume d’ours que ne renierait pas Nic Cage dans le remake de The Wicker Man et surtout des combats d’art martiaux dignes des plus grands enfants de pré-maternelle. Le tout suinte le psychotronique et l’amateurisme sympathique dans le meilleur sens possible. L’histoire va dans tous les sens et les antagonistes sont d’une nullité abyssale. Mention spéciale au méchant principal, sorte de Christopher Lee du pauvre en cosplay d’Elrond, qui vole chaque scène dans laquelle il apparaît.

Bref, un film génial à découvrir à tout prix! Pour nos lecteurs montréalais, sachez d’ailleurs que vous pourrez voir le film au Cinéma du Parc le 7 avril prochain à 21h30.

Raphaël Boivin-Fournier

Note : 5 sur 5.

Jurassic Island

Vous êtes impatients de voir le prochain Jurassic World? Ou au contraire vous trouvez que la franchise s’étire et vous pensez, comme nous, que le résultat serait meilleur avec des morts-vivants? Eh bien, le cinéaste Dominic Ellis vous offre Jurassic Island.

Ava, jeune scientifique, tente de retrouver son père disparu. Pour ce faire, elle doit reprendre ses recherches au sujet d’une île mystérieuse. Avec une équipe d’explorateurs, Ava découvre une fois sur place que la faune y est constituée d’une multitude de dinosaures. Et comme si ce n’était pas assez, d’étranges sangsues vertes transforment les gens en morts-vivants. 

Dans cette production britannique rappelant les mockbusters d’Asylum, les effets numériques sont, sans surprise, risibles. Les bras des vélociraptors et des tyrannosaures sont particulièrement mal rendus. On s’amuse tout de même chaque fois qu’un personnage se fait manger, toujours avec une magnifique éclaboussure de sang en CGI. Les acteurs se débrouillent bien et leur jeu ne diminue en rien la qualité du métrage. On ne peut toutefois pas en dire autant de l’acteur qui incarne le grand-père d’Ava, qui la supplie de ne pas partir vers l’île où on y trouve que la mort. Le film comporte quelques longueurs et tente de faire dans le drame de manière plus ou moins réussie. Si on s’ennuie parfois, les dinosaures ne sont jamais bien loin et ne manqueront pas de divertir. Malgré l’amalgame improbable des deux genres, ce nanar ne réinvente rien, mais reste un bon divertissement qui ravira les amateurs de mauvais films de dinosaures.

Jurassic Island sera disponible en numérique le 5 avril, puis en DVD le 12 avril.

Donald Plante

Note : 3 sur 5.
TRAILER : JURASSIC ISLAND

Prototype

On conclue avec de la science-fiction intelligente dans la grande tradition des plus grandes histoires d’Azimov… ou pas. Prototype de Jack Peter Mundy (Amytiville: Scarecrow (oui ça existe)) est une mise en garde sur les dangers de vouloir jouer à Dieu comme il ne s’en fait plus. Il ne s’en fait plus, parce qu’on a vu ce sujet traité dans des centaines de films depuis George Méliès, mais bon, ce n’est pas le propos de cette petite critique.

Dans un futur proche, une compagnie créé des robots capables de penser par eux-mêmes pour aider les gens dans leur quotidien. Testant ONE, un de ces robots, avec sa famille, un homme décide de faire des modifications à l'androïde afin de lui donner de nouvelles facultés. Des facultés qui pourraient s'avérer SINISTRES... 

Faire un film de science-fiction sans budget, sans bons maquilleurs et sans imagination n’est pas facile, mais on peut applaudir l’effort de l’équipe qui a tout de même réussi à livrer un long-métrage. Est-ce que vous devez voir Prototype? Non. Est-ce que vous pouvez le voir? Non plus, car il n’est pas encore sorti. Lorsque ce sera le cas, par contre, vous pourrez. Ce film existe. Est-ce qu’il y a plus à dire dessus? Pas vraiment.

Au moins le côté surréaliste de voir des adultes dans des costumes de robot que la production de théâtre amateur du quartier aurait refusé fera sourire certains spectateurs.

Prototype sera disponible le 5 avril en version numérique.

Raphaël Boivin-Fournier

Note : 0.5 sur 5.
Official Trailer - PROTOTYPE

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