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Malefycia «Zone 4»: toujours plus écœurant

Malefycia, le festival d’horreur au concept d’immersion théâtrale, revient nous tourmenter encore cette année avec Zone 4, sa quatrième édition qui nous transporte au milieu d’expériences scientifiques douteuses et qui se déroulent — vous l’aurez deviné — on ne peut plus mal.

Fidèle à l’habitude, l’équipe d’Horreur Québec s’est rendu sur place pour aller vivre l’expérience.

Cette année, on se retrouve en plein cœur du centre-ville de Montréal dans l’ancienne église Emmanuel Congregational (2085, rue Drummond), qui date du début du 20e siècle; l’atmosphère idéale pour ce genre d’expérience.

Beau temps, mauvais temps, l’attente se fait maintenant à l’intérieur dans un magnifique bar érigé à même l’église. Des cadavres pendent tout autour de la nef centrale pour un effet plutôt impressionnant et l’autel et le chœur servent au DJ et aux différents spectacles présentés. Assez blasphématoire! Attendez-vous à y croiser l’humoriste Christopher Williams qui viendra vous divertir avec sa bande de fous pendant que vous patientez et… appréhendez le pire.

Le grand retour de la chienne

Si l’an dernier pour Clinik Angus, une simple jaquette d’hôpital suffisait pour la visite, cette année c’est le retour en force de la chienne. Et pour cause! Zone 4 est la plus juteuse et la plus salissante des éditions de Malefycia à ce jour.

Préparez-vous à recevoir des fluides de toutes sortes au visage, à devoir vous salir les mains et à marcher sur des substances visqueuses. On vous avertit: malgré la chienne, il est possible que vos vêtements soient salis (rien ne tache par contre) et vous aurez probablement également besoin d’une bonne douche après votre visite. Ça fait parti du trip!

Une immersion encore plus poussée

Des êtres étranges vous accueilleront et vous déstabiliseront dès votre arrivée en vous plongeant dans le noir total; on comprend rapidement qu’ici, tout peut arriver. Et on ne vous dévoile toutefois pas la suite des événements…

Les masques et les maquillages des différents personnages sont saisissants — merci à l’expert dans le domaine Rémy Couture, de retour aux effets spéciaux — et les décors des différentes pièces sont encore plus élaborés que les éditions précédentes. Certaines scènes recréent carrément des pièces de maisons ou des salles de laboratoire aussi bien qu’on oublie où on se trouve réellement. La pièce des insectes, par exemple, nous offre un des moments les plus cauchemardesques du parcours et en comptant les membres qui gisent et les dizaines des créatures tout droit sorties d’un Hellraiser qui se promènent dans les corridors sombres, on a carrément l’impression de vivre un film d’horreur.

Les acteurs, qu’on commencent à reconnaître au fil des ans, prennent de l’expérience à l’interaction et sont également plus convaincants qu’avant. Ces derniers peuvent changer de rôles au fil des jours, mais lors de notre visite, l’équipe a particulièrement apprécié entre autres les rôles de mères: celle de la scène aux crottes de fromages (don’t ask!) ainsi que celle dans sa salle à manger, qui nous ont toutes deux offert un excellent spectacle! Chapeau mesdames!

Le « toucher » est toutefois aussi très présent pour nous déstabiliser au maximum et, bien que les acteurs soient très conscientisés au phénomène, dans la cohue et la noirceur, il devient parfois difficile de faire la différence entre ce qui est correct et ce qui l’est moins, autant pour eux que pour nous. Et si vous n’êtes plus complice avec le jeu, les employés sauront le détecter et ne s’acharneront pas sur vous. On apprécie!

Odeurs et maux de cœur

Plus la visite avance et plus il est difficile de retenir un haut-le-cœur. Les créateurs ont pensé à tout pour nous tester, même aux odeurs! Sans voler de punch, après une scène gore insoutenable dans une chambre à coucher, une pièce plutôt corsée vers la fin propose une expérience dégradante à saveur de vomissures.

Lors de deux premiers jours du festival, pas moins de cinq personnes ont été malades dans cette pièce et certains de notre groupe n’en menaient pas large non plus (hein, Éric Arseneault?)! On doit parfois littéralement se concentrer sur autre chose pour espérer passer au travers. J’avoue moi-même avoir eu besoin d’un bon 10 minutes en sortant pour reprendre le dessus sur l’odeur infecte qui avait maintenant imprégné mes vêtements.

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Marc et Éric en compagnie d’une sympathique infirmière

Zone 4 réussi

Le seul bémol de cette quatrième édition se trouve avant la visite. Il règne en effet une confusion au niveau des communications et de l’achat de billets. Par exemple, nous ne retrouverez pas l’adresse ni les heures d’ouverture de l’événement sur le site web, endroit où vous pourrez pourtant vous procurer des billets. Également, votre billet sera valide pour la journée (ou soirée?) complète, vous ne pouvez donc pas réserver une heure en particulier. Finalement, le prix du billet est plutôt élevé, mais tout de même justifié avec tous les acteurs impliqués, les décors et les costumes.

Autrement Zone 4 est une réussite. Malefycia est définitivement le parcours de peur le plus effrayant et le plus extrême du Québec. Mathieu Surprenant a réussi à rassembler avec le temps un véritable freak show ambulant, passionné et créatif, qui le suit année après année dans ses idées les plus folles.

Avez-vous l’estomac assez solide? Honnêtement, si vous vous posez la question, probablement pas, mais osez tout de même affronter vos peurs en chair et en os cet Halloween et offrez-vous donc une visite.


Malefycia se poursuit jusqu’au 31 octobre prochain.

Pour toutes les informations et vous procurez des billets, consulter le site web et la page Facebook de l’événement Malefycia!

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