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Requiem Marché Fantastique IV: l’antre de la folie

Il y avait toute une faune samedi dernier à l’hôtel Best Western de Montréal, alors qu’avait lieu la quatrième édition du Requiem Marché Fantastique. Il me paraît important de revenir sur cette organisation puisque, comme l’expérience me l’a apprise, le bouche à oreille est l’un des meilleurs moyens de faire connaître quelque chose et cette convention mérite un maximum d’attention.

Requiem Marché Fantastique

Les impressions d’un geek incurable

Les collectionneurs et les vrais passionnés sont ouverts à l’échange d’informations et à l’exposition de leur savoir. Ils sont en constante ébullition et nourrissent leur quotidien de ce qu’ils assimilent, toujours à l’affût de nouvelles ouvertures. Ce sont ces étranges petites créatures, dont je fais partie, qui saisissent la véritable valeur d’un événement comme le Requiem. Non seulement s’agit-il d’une caverne aux trésors où l’on peut faire le plein de films, de livres et de figurines, mais l’avantage, ici, c’est d’être servi par un semblable.

Horreur Québec était sur place, comme certains ont pu le constater, dans le but d’augmenter le nombre de ses lecteurs et pour répandre son emprise sur le monde de l’horreur. Étant le nomade du trio présent, je me suis mélangé aux flâneurs, collectionneurs, artistes, exposants de toutes sortes pour errer dans les allés macabres. Bien sûr, les perles furent nombreuses. Reste à savoir si vous êtes ou non de ceux qui veulent posséder leur propre Critter, leur enseigne de la Rue Elm ou leur masque de Jason?

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À la rencontre de nos pairs

Encore cette année, on nous présentait une série de films et comme invités les cinéastes Maude Michaud et Éric Falardeau étaient sur place avec l’équipe de L’inquiétante absence. Après la projection du documentaire, ces derniers nous ont offert une conférence fort pertinente sur le cinéma d’horreur indépendant au Québec, qui a suscité un intérêt unanime de la part des gens sur place. Il pourrait peut-être être pertinent d’envoyer une photo des spectateurs au institutions de financements pour leur donner une énième preuve que l’horreur a sa place dans notre cinématographie. Quatre court-métrages d’ici suivaient la discussion.

Dans une société où être un véritable fan d’horreur, c’est presque se mettre en retrait face à la masse, voilà enfin une occasion où nous pouvions exposer nos excès. Si vous êtes plus communicatif, il devient presqu’impossible de ne pas accroître vos relations à chaque année avec une hémorragie de nouveaux contacts Facebook. Si vous êtes plus réservé, d’autres ont certainement su vous faire sortir de votre coquille en commentant la pile de DVD que vous aviez dans les mains ou la figurine que vous zyeutez avec envie. Après tout, les requiems sont des cérémonies du souvenir et on a le sentiment qu’ici, chacun profite de sa visite pour y célébrer ses classiques. On y vient aussi pour s’amuser, tout autant que pour acheter.

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Nostalgie sanglante

Une visite au Requiem représente non seulement une cueillette d’items, mais une façon de trouver des raretés qu’on ne trouve pas en magasin. On nous offrait la chance de découvrir les titres du studio Black Fawn, alors que le kiosque d’Arrow offrait à l’avance d’excellents titres exclusifs. La section des affiches quant à elle nous donnait l’impression d’être un Michael Gingold, qui se remémorait les films de son enfance en conservant les découpures de journaux.

Il reste qu’on espère que l’événement grossira encore, et il serait intéressant d’y inviter des célébrités locales pour nous parler de leur expérience. L’équipe pourrait certainement nous dégoter quelques acteurs ayant participé au tournage de Terror Train, par exemple, ou même de Happy Birthday to Me. C’est à suivre!

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Crédit photos: MB Click Photographie

 

Horreur Québec