screammmmm

«Scream»: les 10 moments les plus marquants de la franchise de Wes Craven

Le tout premier film de la franchise Scream (Frissons) est arrivé suite à la chute de la popularité du slasher. Il faut toutefois rappeler au lecteur que c’est la troisième fois que le légendaire Wes Craven tentait d’amadouer le populaire sous-genre en y injectant du neuf. A Nightmare on Elm Street était une sorte de transposition fantastique de ses ingrédients, alors que Wes Craven’s New Nightmare démontrait déjà ce désir de jouer entre les frontières du film et de la réalité.

La première partie de la décennie des années 1990 n’a pas été une grande réussite côté horreur, et ce que Scream a proposé, c’était de déconstruire les clichés. La force qui émane de l’union entre le scénariste Kevin Williamson et Craven est peut-être d’avoir illustré un total respect de ces thèmes usés. Après tout, pour devenir un cliché, une image doit marquer et être reprise à outrance. La franchise est une lettre d’amour autant aux fans d’horreur qu’au genre lui-même.

La fermeture des cinémas concordant avec la sortie prochaine du nouveau volet piloté par le collectif Radio Silence chez nous, nous sommes très tristes de devoir attendre avant de pouvoir admirer les nouveaux exploits de l’iconique Ghostface.

Pour vous aider à patienter, Horreur Québec a eu envie de revisiter les opus précédents et de souligner ses passages les plus mémorables.


10- Le triste sort de Cotton Weary

L’ouverture de Scream 3 devait déjà nous lancer sur l’idée que ce chapitre était différent. Pour la première fois, la cible traquée est l’un des personnages que nous avons rencontré dans les épisodes précédents, mais l’action est aussi transportée à Hollywood, et cette fois, le tueur est apte à imiter la voix des autres, en plus de pouvoir camoufler la sienne. Après les déboires avec la justice, on pensait que Cotton Weary pourrait enfin profiter de la vie.

Scream 3 Cotton Weary

9- La poursuite dans les décors de Stab 3

La séquence de Scream 3 où Sidney est poursuivie par Ghostface dans les décors de Stab 3 est un réel tour de force de mise en abîme. Non seulement on s’amuse à nous faire voir l’envers du premier film en nous faisant revisiter les lieux qu’on a tous déjà vus, mais on se risque même à nous montrer quelques images que le film original avait placé hors-champ jusque-là. On assiste ainsi à la scène de crime où Maureen Prescott a perdu la vie.

scream 3 bouh 2 e1641769205556

8- Un message de l’au-delà

Pour nous souligner les règles d’une trilogie bien planifiée, les créateurs ont décidé de ramener Randy lors d’un enregistrement vidéo aussi surprenant qu’amusant. On se souvient qu’à l’époque, Scream 3 devait être le dernier volet de la franchise, et ce clip du défunt expert en cinéma est non seulement drôle, mais attise le suspense. Il nous rappelle que tout peut arriver, et souligne directement à Sidney qu’elle peut y laisser sa peau, puisque nous sommes dans le «dernier» chapitre.

Scream 3 Randu

7- Le meurtre inattendu de Randy

Le passage où le personnage de Randy est assassiné dans Scream 2 est plus que mémorable. Les lettres et commentaires de fans mécontents de la décision ont toutefois certainement donné quelques inquiétudes aux créateurs par la suite. La véritable force de ce passage est d’avoir créé une scène de suspense parfaite en plein jour sur un campus. Randy doit garder le sadique en ligne, alors que Gale et Dewey tente localiser ce dernier en ciblant les gens qui parlent au téléphone. Une fin funeste pour l’un des personnages les plus aimés de la saga.

Scream 2 Randy meurtre

6- La voiture de police

Dans Scream 2, la séquence où Sidney et son amie Hallie se retrouvent prisonnières dans la voiture de police après un accident alors que Ghostface conduisait est passablement éprouvante. Les deux jeunes femmes piégées n’ont d’autre choix que de passer par dessus le conducteur inconscient afin d’espérer sortir du véhicule.

Scream 2 voiture police

5- La conductrice désignée

Le meurtre de Cici dans Scream 2 est une grande scène de suspense. Nous venions tout juste de voir mourir Sarah Michelle Gellar dans I Know What You Did Last Summer; possiblement le passage le plus intense du film de Jim Gillespi. Au début de Scream 2, l’étudiante venait de défier aisément Mikey lors d’un cours de cinéma animé, ce qui l’a rendue amusante et attachante. La séquence où Ghostface la traque est alléchante.

Scream 2 Cici meurtre

4- Les coupables et leurs motifs

Les premières scènes de Scream servaient à attirer l’attention sur Billy Loomis. Il surgit à d’étranges moments, laisse échapper un téléphone cellulaire devant Sidney et a tout pour qu’on l’incrimine. La tactique est très forte, puisqu’elle incite le cinéphile averti à le mettre de côté sur la liste des suspects. On croyait tous qu’il faisait office de faux coupable, trop facilement inquiétant. Quand on voit la fin du film, on comprend le subterfuge, mais cette idée de deux psychopathes responsables est très perturbante. À ce titre, la scène de confession entre Sidney, Billy et Stu est digne de figurer dans une anthologie. Avouons-le, qui s’attendait à découvrir deux tueurs?

Scream Billy Stu

3- La chatière fatidique

Qui peut oublier le meurtre de Tatum? Plaçant habilement quelques répliques qui ouvrent les portes du métalangage dans lesquelles le personnage demande au tueur si elle peut jouer sa victime, on a encore ce sentiment d’être confronté à une héroïne consciente d’être le personnage d’un film. La jeune femme va même jusqu’à supplier Ghostface de l’épargner pour pouvoir jouer dans la suite. Mais après ces quelques touches d’humour, l’assaut survient. Tatum est assez vive d’esprit pour attaquer le tueur en lui lançant des bouteilles de bière, mais dès qu’elle s’élance vers la chatière de la porte de garage, on comprend vite sa mauvaise décision, et on assiste à un meurtre assez brutal, où sa tête est aplatie et que son cou se fracasse dans un plan épouvantable.

Scream 2 Tatum meurtre

2- La première de Stab

Puisqu’il faut déconstruire les clichés du slasher pour mieux les reconstruire, Scream 2 s’ouvrait sur une sorte d’hommage au classique He Knows You’re Alone du cinéaste Armand Mastroianni, où un psychopathe sévissait en plein cinéma. Mais les créateurs de Scream 2 ont aussi profité de ce segment pour faire la révérence aux gimmicks qui ont fait la signature du légendaire William Castle, montrant une salle truquée pour augmenter les effets de terreur. On se rappelle que durant la première de Stab, film fictif racontant la tragédie du premier Scream, des pantins de Ghostface s’envolent mécaniquement dans le cinéma pour terroriser les spectateurs. Lorsque le personnage de Maureen va s’effondrer en sang devant la salle, l’audience met quelques minutes à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un autre coup de théâtre publicitaire. Cela dit, ce qui rend ce passage aussi fabuleux, c’est qu’on a droit à une version volontairement clichée du meurtre de Casey Baker (Drew Barrymore) projeté sur l’écran, devant des ados hystériques. C’est un peu comme si les créateurs voulaient nous montrer chaque faiblesse qu’ils avaient su surmonter lors de l’ouverture du premier volet.

Scream 2 Stab

1- Surprendre en tuant sa vedette

Le meurtre de Casey Baker, interprété par la star Drew Barrymore, demeure la scène la plus marquante de la série. Tâtant le marché comme productrice anonyme, l’actrice a été très impliquée dans la mise en chantier du premier film, où elle devait tenir le rôle de Sydney Prescott. Prête à tout pour surprendre le spectateur, et convaincu que l’ouverture du film devait être intense, Barrymore a eu l’idée de jouer la première victime pour tromper tout le monde. Qui pourrait s’attendre à voir une vedette au sommet de sa carrière mourir très tôt dans un film? Hitchcock l’avait pourtant fait dans Psycho. Quoi qu’il en soit, cette ouverture du premier Scream nous a tous chamboulé.

Scream Casey Baker meurtre
Horreur Québec