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[SPASM 2018] Cabaret Trash: obscénités papales

Le premier week-end du Festival SPASM est déjà derrière nous et se concluait avec le toujours très populaire Cabaret Trash, l’endroit où on peut (habituellement) voir les films les plus pervers et juteux de l’édition. Si au final, la moitié de la sélection s’avérait plus gentille et comique, quelques films ont toutefois été capable de nous donner un petit haut le cœur. Un point commun semblait toutefois unir plusieurs des films lors de la soirée: Jésus!


Born Again de Jason Tostevin (États-Unis, 2016, 7 min)

C’est le film américain Born Again qui ouvrait avec probablement l’un des rituels sataniques les plus drôles à avoir été filmé. Une femme est en train d’accoucher d’une créature du Diable au milieu d’une cérémonie où l’un des suppôts manque cruellement de décorum. Hilarant et sanglant, le court, qui a énormément fonctionné auprès du public, se terminait sur une trouvaille plutôt ingénieuse.

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Hooligans de Adam-Gabriel Belley-Côté (Québec, 2018, 6 min)

Deux clans Hooligans s’affrontent dans un match sans merci destiné à cogner l’équipe adverse (c’est un truc ça?), mais l’un des adversaires cache un secret plutôt important. La réalisation impeccable et très drôle grâce au jeu des acteurs est l’une de celles qui a eu le malheur de se retrouver dans la mauvaise catégorie alors qu’elle n’avait rien de très trash à proposer.

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Wild Love de Paul Autric, Quentin Camus, Maryka Laudet, Léa Georges, Zoé Sottiaux et Corentin Yvergniaux (France, 2018, 7 min)

Le film d’animation français Wild Love a créé un délire collectif dans la salle! La promenade bucolique d’un couple en forêt s’est rapidement transformé en cauchemar. Le visuel digne d’un Pixar impressionnait et la réalisation ne laissait aucun temps mort. Évidemment, le court qui semblait au départ être destiné aux enfants se transforme en gigantesque blague pour adulte bien gore et surtout irrévérencieuse. Un 7 minutes dont on se souviendra longtemps.

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A Night of Sweats de Rémi Fréchette (Québec, 2018, 8 min)

C’est après avoir vu le fameuse scène d’aérobie de Jamie Lee Curtis et John Travolta dans Perfect que Rémi Fréchette (Montréal Dead End) a voulu faire A Night of Sweats. Le réalisation nous plongeait directement dans les années 80, avec un scénario classique et hilarant où une troupe de danse aérobique doit faire l’impossible pour remporter le championnat. Le montage recréait trop bien l’époque VHS avec son faux doublage, qui fonctionne toujours autant, et ses acteurs excessivement dédiés. La production transpirait tout le plaisir que l’équipe a dû avoir lors du tournage.

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Eau de Jésus de Mat Rich (Québec, 2017, 2 min)

Mat Rich nous a avoué en présentation de son court avoir une fixation sur les publicités de parfum. Avec Eau de Jésus, il a probablement réussi son fantasme ultime. Imaginez une publicité pour la dernière fragrance en vogue chez Givenchy, mais produite par le Vatican. Opulence, Jaguar, bel âtre aux cheveux longs et Marie Madeleine pulpeuse à souhait, tout y était et fonctionnait dans ce délire tordant très stylé. Le dernier punch line, qu’on vous épargne pour la surprise, est tout simplement brillant.

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Prouve-le de Carol-Anne Vallée et Geneviève Dunn (Québec/ France, 2018, 4 min)

On avait la chance de découvrir Prouve-le de Carol-Anne Vallée et Geneviève Dunn en grande première et ces dernières ont poussé le fameux concept de «Tu m’aimes? Prouve-le!» à l’extrême. Disons simplement que les défis que se lancent leur couple en amour par dessus la tête dérapaient complètement, jusqu’à lever le cœur à une ou deux reprises. Pire encore, la finale, que personne n’aura pas prédire, s’avérait encore plus cruelle que tout. On a bien hâte de découvrir ce que les deux cinéastes nous offrirons dans le futur.

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RIP de Albert Pintó et Caye Casas (Espagne, 2017, 16 min)

Dans le court espagnol RIP, une femme habille son mari pour une soirée très importante… et plus le scénario excessivement tordu se dévoile, plus le film nous entraîne dans une spirale descendante surréaliste, complètement hilarante. On déteste Itziar Castro (Skins (Pieles), [REC] 3: Genesis), l’interprète trop convaincante de la femme castrante ainsi que sa belle-mère, Carme Sansa, toutes deux machiavéliques au possible. Les dénouements ne manquaient pas dans cette histoire tordue qui s’est conclue dans un bain de sang plutôt satisfaisant.

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Laserpope de Lukas Rinker (Allemagne, 2016, 4 min)

Pensez Robocop rencontre Jésus de Nazareth dans cette fausse bande-annonce allemande délirante à saveur religieuse. Le pape est gravement blessé suite à l’explosion d’une kamikaze et doit renaître pour combattre le mal terroriste. Le réalisation impressionne par son souci du détail, ses effets spéciaux opulents et ses dialogues très politiquement incorrects. Un 4 minutes plutôt désopilant.

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Don’t Ever Change de Don Swaynos (États-Unis, 2017, 10 min)

Le scénario de Don’t Ever Change était plutôt génial. Un femme récemment sortie de prison voit sa réunion avec sa fille interrompue lorsqu’un « journaliste » débarque chez elle pour l’interviewer. En dévoiler davantage gâcherait la surprise. Même si le court met en vedette Heather Kafka (The Texas Chainsaw Massacre (2013)) et Frank Mosley (Chained for Life), c’est l’actrice Cyndi Williams qui vole ici la vedette dans son rôle d’ex-détenue franchement sympathique. On aurait pu en prendre plus.

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Saucisson a vanill de Frédéric Lavigne (Québec, 2018, 9 min)

Frédéric Lavigne nous présentait un exercice de style surréaliste au niveau du montage avec son Saucisson a vanill, également présenté en grande première. Trois amis vivent une journée semblable, mais complètement différente, dans Hochelaga et se rencontrent en fin de soirée pour un souper. La finale, qui comprenait une surprise, pour ne rien révéler, était grandement amusante, mais ne semble pas avoir levé outre mesure dans le Théâtre Plaza. On salue surtout le style et l’audace!

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Commando Ninja de Benjamin Combes (France, 2018, 3 min)

Commando Ninja est une vraie bande-annonce pour un projet qui a récolté plus de 30000 euros lors de son financement Kickstarter, qui en demandait au départ seulement la moitié. Dans l’esprit des grindhouse et autres pastiches du cinéma d’exploitation, on tombe ici dans les deux pieds dans le film d’action rétro avec Rambo, Predator et même Jurassic Park. L’exercice est en effet toujours sympathique et comique, mais n’a malheureusement rien de très original à proposer depuis la vague de faux films qu’on a pu connaître il y a une dizaine d’année avec Grindhouse, Machete et les autres.

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Nocturnally Yours de David Ferino (États-Unis, 2017, 11 min)

Le très attendu Nocturnally Yours de David Ferino met entre autre en vedette Bonnie Aarons, l’interprète de la terrifiante Valak dans The Nun et The Conjuring 2, livrait la marchandise! Un homme qui décède dans d’horribles — et d’hilarantes — circonstances découvre qu’il peut maintenant habiter le corps des autres. Les échanges de fluides de toutes sortes étaient abondants dans le court, visuellement très coloré, qui réussissait à faire rire et surtout dégoûter. La prestation de Aarons en vieille dame désagréable vaut à elle seule le visionnement.

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The Contract de Christer Limdström (Finlande, 2015, 7 min)

The Contract était LE court trash de la soirée! Une drag queen ménagère au très long pénis, son puppy au derrière sale, un échange de drogue qui tourne au cauchemar. Le montage était tellement frénétique qu’il aurait fallu un second visionnement pour pouvoir tout assimiler. La réalisation surréaliste aux dialogues aussi colorés et décalés que ses personnages avait déjà gagné le cœur des amateurs de vulgarité présents dès son ouverture.

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Les insensibles de Kevin T. Landry (Québec, 2018, 3 min)

Entre les courts, on pouvait voir une dizaine de capsules de 20 secondes intitulées Les insensibles. Tout un défi de réussir à faire rire et surprendre en si peu de temps et disons que la moitié des scènettes étaient réussies, tandis que les autres rataient complètement la cible. Certaines d’entre elles se déroulaient trop rapidement pour qu’on puisse bien saisir ce qu’on voyait à l’écran, tandis que d’autres faisaient sourire tout au plus.

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