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[Critique] Superstition: quand la malchance est parmi nous!

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Note Horreur Québec

Calvin (Brad James, Skinned) est issu d’une famille qui, sous le couvert d’une maison funéraire, combat les démons voulant envahir la Terre. Au cours de l’une de leurs batailles, un événement tragique vient secouer le clan Hastings: Arlo (Myles Truitt, Kin), le frère de Calvin, est tué. Choqué par la mort de son frangin, Calvin quitte la maisonnée familiale pour rejoindre l’armée. Il ne reviendra dans son patelin que seize ans plus tard, après avoir été happé par une vision troublante annonçant la mort de son père (Mario Van Peebles, Jaws: The Revenge). Tandis qu’un étrange démon sévit dans la ville, la famille fait tout en son pouvoir pour arrêter la nouvelle menace.

Empruntant le moule de plusieurs séries des années 90 telles que Charmed ou Buffy The Vampire Slayer, ce qui ne pose pas problème en soi, Superstition aboutit à un résultat archi convenu. Bien que les créateurs Joel Anderson Thompson (Battlestar Galactica) et Mario Van Peebles proposent certains concepts intéressants (un monde parallèle à travers un miroir, une poupée assoiffée de vengeance, une horloge aspirant quiconque la touche), leurs idées sont généralement mal développées et s’essoufflent souvent sur des finales bâclées, comme si les scénaristes avaient manqué de temps! Même constat pour ce qui est des superstitions auxquelles on fait vaguement référence, plutôt que de les utiliser comme toile de fond de l’intrigue. Décevant!

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Par ailleurs, un autre point négatif qui saute aux yeux est l’utilisation des effets spéciaux. On est en droit de penser que la production n’avait aucun budget pour le visuel tellement le résultat est cheap! Ce dernier donne à Superstition des airs de série Z. C’est à se demander si les responsables des effets n’étaient pas des stagiaires engagés à la dernière minute ou simplement des amateurs incompétents. La bataille finale, risible à souhait, ne manquera pas de faire sourciller les spectateurs par son manque de savoir-faire. De plus, originalement diffusée sur la chaîne Syfy, la série maintenant disponible sur Netflix souffre du montage pour la télé. Les transitions pour aller aux pubs agacent et cassent parfois le rythme.

Rien à reprocher toutefois aux acteurs, qui se débrouillent très bien dans l’ensemble. Quel dommage qu’ils soient pris dans ce scénario sans intérêt et ennuyant. Et que dire de ces interminables drames familiaux qui secouent la famille Hastings? Plusieurs décrocheront lors de moments clichés et utilisés à plusieurs reprises dans des séries mieux réussies, soulignant un manque de créativité flagrant. Un antagoniste moins générique avec plus de mordant aurait d’ailleurs été souhaitable, accompagné de dialogues mieux construits, qui ne vont pas dans tous les sens.

Le dernier épisode se termine clairement avec l’objectif de faire une deuxième saison… On ne se le souhaite pas!

Horreur Québec
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