Temple

[Critique] Temple: la complainte des paupières lourdes

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1.5
Note Horreur Québec

Suite à la découverte d’un mystérieux temple dans un vieux journal intime, trois Américains en visite au Japon décident de s’y rendre. L’idée tournera au cauchemar lorsqu’ils se verront traqués par des esprits maléfiques.

Malgré plusieurs bonnes idées, Temple ne propose que bien peu. Tentant d’utiliser le thème des protagonistes étrangers pour créer une sorte d’exotisme macabre, le scénario ne propose aucune variation nuancée comme le faisait, par exemple, celui de The Grudge, réalisé par Takashi Shimizu en 2002, qui mettait en scène des jeunes Américains déménagés à Tokyo.

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Par ailleurs, l’utilisation ennuyante d’un triangle amoureux et le manque d’aisance (et de temps) pour développer les personnages n’aide en rien. La première partie du film donne l’impression d’assister à une visite guidée, montrant une jeune femme qui chante fleurette à deux garçons à la fois. Les faiblesses du scénario sont d’autant plus déplorables que le scénariste Simon Barrett (You’re Next, A Horrible Way to Die et The Guest) a jusqu’ici montré un certain désir de renouveler l’horreur. Cette fois-ci, on pille sans hésiter sur des classiques du genre, sans pourtant en avoir la portée.

La réalisation est fonctionnelle, sans plus, et peine à générer le moindre climat de terreur. Le manque de budget, forcément visible par la courte durée du long-métrage (78 minutes) y a peut-être été pour quelque chose. Cela est bien dommage puisque le look de la créature est assez surprenant. De leur côté, les acteurs sont acceptables. Au final, Temple est une incroyable déception.

Horreur Québec