Attention: cette critique contient plusieurs divulgâcheurs!
Tout comme Halloween II (1981), la première scène de Halloween 5 reprend exactement là où le quatrième nous avait laissé, nous dévoilant comment Michael Myers a survécu. On nous transporte ensuite un an plus tard où la petite Jamie Lloyd (Danielle Harris) est maintenant devenue muette suite aux événements du film précédent. Évidemment, Myers (Don Shanks) continuera sa quête et tentera d’éliminer sa nièce avec qui il partage soudainement un don de télépathie.
C’est le 13 octobre 1989, soit un an après The Return of Michael Myers, que Halloween 5 vu le jour. On se demandait s’il était possible de faire pire que Halloween 4. La réponse est oui. Cet épisode est sa suite logique et inférieure où le scénario fut terminé d’écrire après que le tournage soit déjà entamé. Tout ce qui n’allait pas dans le film précédent est encore ici bien présent et même amplifié.
L’idée d’un soudain don de télékinésie est probablement l’une des plus idiotes de la franchise. Nous avons ici droit aux scènes les plus mal filmées par Dominique Othenin-Girard; un réalisateur inconnu qui n’a probablement pas coûté très cher au studio. Lorsque Myers retire son masque devant Jamie pour y laisser couler une larme reste dans les moments les plus gênants du film. La plus belle scène reste celle du générique d’ouverture où les noms sont entrecoupés d’un couteau fracassant une citrouille. Un très beau flash!
Sorti visiblement trop vite, Halloween 5 en a évidemment souffert. Exclu de frousse et ne générant aucune émotion, un scénario plus étoffé et des acteurs avec un minimum de talent auraient été apprécié. On ne sent aucune passion ni l’envie de plaire aux fans. Même les meurtres de Myers sont vite oubliés. Pas étonnant qu’il s’agisse du film de la série ayant rapporté le moins d’argent avec un 11 millions aux États-Unis. Sans surprise, un sixième film était prévu et on prenait bien soit de nous le faire savoir tout au long de celui-ci. Sixième opus qui parut en 1995, soit six ans plus tard; le plus long laps de temps entre deux films de la franchise. Espérons que le temps aura joué en notre faveur.
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