Still 2 ©Copyright ©Koyoharu Gotoge SHUEISHA Aniplex ufotable

[Critique] « Demon Slayer: Infinity Castle » : un blockbuster animé qui coupe fort, mais pas toujours juste

J’ai grandi avec l’animation japonaise et suivi Demon Slayer depuis ses débuts. Autant dire que j’attendais ce nouveau film comme un gosse devant son cadeau de Noël. Après un an et demi d’attente, la hype était immense, et la peur d’être déçu tout autant.

Verdict?
Le film coupe fort, mais pas toujours droit.

Demon Slayer Kimetsu no Yaiba Infinity Castle Key Visual Akaza

Dès les premières scènes, le spectacle frappe fort : Tanjiro et les Hashira plongent dans le Royaume Infini pour en finir avec Muzan. L’animation est toujours d’une virtuosité insolente : chaque coup d’épée est une danse, chaque explosion de couleurs une claque visuelle. On retrouve ce qui fait la force d’Ufotable : une mise en scène qui pulvérise la concurrence et transforme chaque combat en fresque quasi mythologique.

Mais soyons clairs : le film carbure tellement à l’adrénaline qu’il en oublie parfois de respirer.

L’histoire reprend pile après la saison 4, sans temps mort, mais aussi sans vraie construction dramatique. L’intro est expédiée, les personnages secondaires balayés, et le film s’installe directement dans un interminable duel Tanjiro/Akaza. Oui, ce combat est dantesque, viscéral, et même bouleversant quand le passé d’Akaza refait surface. Mais quand un tiers du métrage repose sur une seule confrontation, la répétition finit par peser. On finit par admirer la chorégraphie plus qu’on ne tremble pour les enjeux.

C’est là le paradoxe : Demon Slayer éblouit mais fatigue. Les combats sont des bijoux d’animation, mais enchaînés comme des uppercuts sans pause, ils perdent parfois en impact émotionnel. On aurait aimé plus de respiration, plus de moments de tension narrative hors des affrontements.

Still 5 ©Copyright ©Koyoharu Gotoge SHUEISHA Aniplex ufotable

Haruo Sotozaki, lui, assume ce choix. Comme il l’a confié :

« Je voulais que chaque combat soit une expérience totale. Pas seulement de l’action, mais un miroir de ce que vivent les personnages. Pour moi, l’émotion se lit dans la violence des coups autant que dans les silences. »

Still 3 ©Copyright ©Koyoharu Gotoge SHUEISHA Aniplex ufotable

On peut saluer la cohérence de sa vision, mais il faut admettre que ce premier volet ressemble parfois plus à une démonstration technique qu’à une véritable progression dramatique.

Reste que visuellement, c’est un sommet. Le clair-obscur, les mouvements de caméra impossibles, l’énergie brute de l’animation… tout rappelle pourquoi Demon Slayer est devenu un phénomène. Et le public suit : avec déjà 235 millions de dollars récoltés dans 12 pays, le film taille sa place au box-office mondial comme un Hashira dans une armée de démons.

En résumé, Demon Slayer livre un spectacle époustouflant, mais déséquilibré. Une lame affûtée, oui, mais qui s’use un peu trop vite à force de frapper sans relâche.

Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba Infinity Castle | ONLY IN MOVIE THEATRES 2025
Note des lecteurs1 Note
Pour les fans...
de combats dantesques et d’animation au sommet de son art
de la saga qui veulent prolonger l’intensité après la saison 4, la démesure est au rendez-vous.
de shōnen épiques où la beauté visuelle prime sur la construction narrative, ce volet ne décevra pas.
4
Note Horreur Québec

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