Avec l’arrivée imminente de The Conjuring : The Last Rites sur grand écran, j’ai eu envie de vous rafraîchir la mémoire et de revisiter, avec vous, un pan de cette saga culte ! La série est connue pour ses personnages sombres et effrayants, alors pourquoi ne pas retrouver trois des figures les plus mythiques?

3 – Bathsheba

Dans The Conjuring, la famille Perron est tourmentée par Bathsheba, une entité dont l’histoire semble tout droit sortie des pires récits de sorcellerie. Inspirée de Bathsheba Sherman (née Thayer), figure entourée de rumeurs macabres, on raconte qu’elle aurait été liée aux procès des sorcières de Salem et assassinée en 1885. Le film la présente comme une femme devenue folle, ayant sacrifié son enfant au diable, incarnation de la figure classique de la sorcière livrée à Satan.
Ce qui rend Bathsheba si inquiétante, c’est sa présence fantomatique, imprévisible. Elle incarne la peur ancestrale liée aux malédictions, aux femmes accusées de sorcellerie, à ces récits où l’horreur se mêle au folklore. Dans The Conjuring, elle apparaît comme un esprit vengeur, frappant à travers la maison des Perron avec une violence sourde, transformant un foyer en piège mortel.
Certes, elle n’est pas le démon le plus emblématique de la saga, ni la figure qui a marqué durablement l’univers comme Valak. Mais le temps d’un film, Bathsheba a suffi à imposer une atmosphère de terreur viscérale. Sa silhouette, ses malédictions, ses attaques soudaines : autant de moments qui rappellent que le premier opus de The Conjuring devait sa puissance à une horreur simple, efficace et profondément dérangeante. Bathsheba est peut-être un personnage secondaire dans la mythologie globale, mais elle demeure la clé de voûte qui a ouvert les portes de ce cauchemar cinématographique.
2 – The Crooked Man

Je dois avouer que The Crooked Man est, à mes yeux, la figure la plus terrifiante de tout l’univers Conjuring. Il ne surgit que rarement à l’écran, mais chaque apparition suffit à dérégler quelque chose en nous. Ce n’est pas un monstre qui bondit avec fracas, c’est une silhouette difforme qui s’infiltre dans nos cauchemars. Sa démarche désarticulée, ses membres allongés à l’infini, et surtout ce sourire figé, étiré jusqu’à l’absurde, composent une vision si dérangeante qu’elle paraît sortie tout droit d’un mauvais rêve d’enfant.
Ce qui rend The Crooked Man si glaçant, c’est qu’il occupe un territoire ambigu : celui du jeu et de l’innocence pervertis. Inspiré d’une comptine enfantine, il incarne cette frontière trouble où la berceuse rassurante se transforme en rituel maléfique. Dans The Conjuring 2, il n’est pas seulement un croque-mitaine : il matérialise l’idée que ce qui nous a bercés peut, à tout moment, basculer en source d’angoisse. Le jouet se mue en démon, la chanson en incantation, et l’imaginaire enfantin devient l’entrée de l’enfer.
Et même si son temps de présence est limité, il hante l’esprit bien plus longtemps que des personnages plus exposés. Sa rareté nourrit sa puissance : un fantôme qui revient toujours quand on croit l’avoir oublié. The Crooked Man n’a pas besoin d’éclats sanglants pour marquer la saga : il glace le sang simplement en existant, silhouette décharnée coincée entre la comptine et le cauchemar.
1 – Valak
Comment imaginer un top 3 des figures les plus marquantes de la saga Conjuring sans placer Valak au sommet? Depuis sa première apparition, ce démon s’est imposé comme le véritable visage de la franchise, un emblème qui hante désormais l’imaginaire collectif.
Dois-je vraiment vous rafraîchir la mémoire? On retrouve Valak dans plusieurs films de l’univers, sous différentes incarnations, parfois même liées à d’autres figures comme The Crooked Man. Mais la forme qui a marqué au fer rouge les spectateurs, c’est celle de la nonne. Ce voile noir, ce regard d’acier planté dans l’ombre, ce visage cadavérique encadré par le symbole de la foi : une image aussi simple qu’inoubliable, devenue iconique presque instantanément.

Et pourtant, l’origine de Valak ne vient pas du cinéma. Dans la littérature occulte, il est répertorié comme Volac, 62e démon de la liste du Lemegeton. Rien à voir avec une religieuse : au XVIIe siècle, on le représentait plutôt sous les traits d’un enfant ailé, parfois chevauchant un dragon, doté du pouvoir de commander les serpents. Ses attributs étaient ésotériques, mais bien éloignés de la figure glaciale que l’on connaît aujourd’hui. On disait de lui qu’il provoquait les scandales conjugaux et les divorces — des rôles triviaux comparés à la menace métaphysique qu’il incarne désormais au cinéma.
Alors comment a-t-on basculé de ce chérubin démoniaque à la nonne maléfique qui fait aujourd’hui trembler des millions de spectateurs? La réponse tient en un choix de mise en scène : celui de James Wan. En cherchant une incarnation qui personnifie la lutte contre la foi, le réalisateur a eu l’idée de détourner une figure rassurante et protectrice. Les sœurs religieuses symbolisent la piété, la lumière et l’équilibre spirituel. En pervertissant cette image, Wan a créé un choc viscéral : il a fait basculer une icône de pureté dans l’horreur.
Le résultat est d’une efficacité redoutable. Car Valak ne se contente pas d’effrayer : il désoriente. Les spectateurs comme les personnages du film sont déstabilisés face à une vision qui brouille les repères. La foi, au lieu d’apporter la sécurité, devient une arme retournée contre eux. Cette inversion du sacré est précisément ce qui a assuré à Valak sa place de démon culte dans la culture populaire. Plus qu’un simple antagoniste, il est devenu un symbole de ce que l’horreur fait de mieux : transformer l’innocence en cauchemar.

Rendez-vous le 5 septembre prochain
L’équipe d’Horreur Québec, vous rappelle que The Conjuring : The Last Rites prendra l’affiche au cinéma le 5 septembre prochain. Il vous reste encore un peu de temps pour vous faire un petit marathon Warren d’ici là!
Serez-vous au rendez-vous pour cet ultime opus?




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