Cela fait presque un an que ce deuxième long métrage de la réalisatrice et comédienne Grace Glowicki fait la tournée des festivals, après une première au Sundance Film Festival en janvier 2025. Si Dead Lover s’inspire du roman de Mary Shelley Frankenstein ou le Prométhée moderne, on est loin de l’esthétisme léché que promet le prochain film de Guillermo del Toro, également présenté au Festival du nouveau cinéma. Y interprétant le rôle principal d’une fossoyeuse à la recherche du grand amour, Grace Glowicki opte plutôt pour une mise en scène flirtant avec le théâtre amateur et la comédie potache.
Préférant mourir que mourir seule, une fossoyeuse puant la mort parvient enfin à trouver le grand amour. Contrairement aux autres, son « lover » supporte, voire se délecte, de sa fétide odeur. Malheureusement, lors d’une traversée de l’Atlantique, son amour se noie. La fossoyeuse met alors toutes ses connaissances de la mort (et du jardinage) à profit afin de redonner vie à son amant (du moins à ce qui en reste).
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L’influence de Guy Maddin n’est pas étrangère à cette production canado-américaine tournée entièrement en studio et que l’on suppose modeste (autour de 350 000 $ selon les informations disponibles sur Wikipédia). En plus des décors en carton-pâte et des éclairages aux couleurs saturées, ce sont les trois mêmes comédiens qui interprètent tous les personnages du film, donnant une tournure résolument drag (queen et king) à la direction d’acteurs.
Coscénarisé par Grace Glowicki et Ben Petrie (qui joue entre autres le rôle du « lover »), Dead Lover fonctionne surtout lorsque ce duo d’amoureux se retrouve à l’écran. Grace Glowicki est d’ailleurs l’atout majeur de cette proposition. Il est effectivement difficile de résister à son charme : son interprétation de la fossoyeuse est très amusante et inventive.
En revanche, une fois les premières scènes passées, l’humour juvénile de Dead Lover devient vite redondant. En effet, le style punk et rebelle de Dead Lover ne suffit pas à maintenir notre intérêt pendant les 95 minutes du film, ce qui est bien dommage.
N’empêche, cette adaptation lubrique et queer de Frankenstein demeure rafraîchissante et se prêterait très bien à une petite soirée cinéma festive et costumée entre amis dans le contexte de l’Halloween. Donc, si vous croyez être le public cible de ce genre de propositions, vous ne serez probablement pas déçu·e·s.
Dead Lover sera de nouveau projeté au FNC le 13 octobre à 18h30, au cinéma Quartier Latin.

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