Eh oui, c’est déjà le dernier week-end du Festival Fantasia. Horreur Québec a assisté vendredi à la première nord-américaine de Burning (Ot en version originale), un film du Kirghizistan auquel le jury de l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC) a décerné une mention spéciale. Une récompense méritée? Pas nécessairement pour son originalité ni pour sa facture (qui fait parfois un peu télénovela), mais plutôt pour son propos, foncièrement social et féministe.
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Une explosion en pleine nuit réveille les habitants d’un village. La maison d’un couple est en feu. Que s’est-il passé? Réunis dans un petit commerce du coin, des villageois proposent leur version des faits. Est-ce que l’incendie a été provoqué par la mère du mari, Farida (Kalicha Seydalieva), qui pratique la magie noire? Est-ce plutôt l’épouse Asel (Aysanat Edigeeva) qui était possédée par un djinn? Ou est-ce en fait le mari, Marat (Ömürbek Izrailov), qui en est la cause et qui reproche à sa femme la mort de leur fils Amir?
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Divisé en trois actes, Burning nous raconte en quelque sorte la même histoire, mais selon trois différents points de vue. Rumeurs, croyances et religion viennent donc teinter les différentes versions livrées par des villageois qui tentent de trouver une explication à cette tragédie qui vient de frapper leur voisinage.
Si une tension indéniable se fait ressentir, une certaine lassitude vient parasiter l’expérience lors des deux premiers actes face à un récit qui ne quitte pas trop les sentiers battus propres au genre, à l’exception de la couleur locale qui agrémente le tout. En effet, on ne peut pas dire que les films du Kirghizistan inondent les salles de cinéma nord-américaines ni les nombreuses plateformes d’écoute en ligne sur lesquelles nous dépensons nos deniers mensuellement. Qui plus est, bien qu’il y ait des précédents, le cinéma d’horreur prenant place dans une société majoritairement musulmane (et ses croyances) demeure une proposition rafraîchissante.
Mais au-delà du dépaysement que cela peut provoquer pour certaines spectatrices et certains spectateurs nord-américains, la plus-value que ce regard kirghize apporte au film ne concerne pas l’horreur et le fantastique en soi, mais plutôt le rôle de la famille et le rapport homme-femme qui sont au cœur du récit.
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Sans trop en dévoiler, c’est sur ces thèmes que le film de Radik Eshimov fait mouche et fait même preuve d’une certaine audace. Les plus cyniques n’apprécieront peut-être pas la leçon de morale qui nous est faite à la fin du film, mais dans le contexte, elle demeure nécessaire et bienvenue.

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