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[Fantasia 2025] « Hellcat » : un éléphant qui accouche d’une souris

Hellcat fait partie de ces petits films indépendants en mode huis clos qui tentent le tout pour le tout en jouant sur les paroles et la suggestion pour tisser un suspense. Il arrive que l’on soit très surpris par la dextérité de la mise en scène et la finesse du scénario, mais plus souvent qu’autrement, ces films sont trop longs et oubliables. Qu’en est-il cette fois-ci ?

Après s’être évanouie, Lena reprend connaissance dans une roulotte en marche, et constate qu’elle est prisonnière. Son ravisseur se met alors à lui parler à travers un intercom, et lui dit de ne pas s’en faire. Elle aurait contracté une maladie grave, mais il la conduit sur-le-champ chez un spécialiste pouvant l’aider. Différents épisodes, pour le moins inquiétants, laisseront supposer le pire à la jeune fille quant aux objectifs de son kidnappeur.
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Dakota Gorman dans HELLCAT — © 2025 Brock Bodell / Courtoisie de Fantasia International Film Festiv

Le scénario de Hellcat réussit tant bien que mal à nous mettre un brin en haleine dans sa première partie. Sans être réellement sur le qui-vive, le spectateur se demande ce qui pourra bien arriver à l’héroïne dans le dernier segment. Le véritable problème du long-métrage, c’est que chaque nouvelle révélation s’accompagne d’un sourcillement dévastateur de notre part. Non seulement la clé de l’énigme est prévisible, mais ce qu’on essaie de nous greffer autour pour rendre le tout faussement intellectuel est d’une stupidité abyssale. Le traitement de sujets délicats, qu’on nous balance en cinq minutes, est terne. L’ensemble culmine vers un gloussement ultime.

Le cinéaste Brock Bodell se montre plus habile dans les scènes dialoguées, où il exploite avec justesse les cadres et parvient à capter l’angoisse dans le regard de sa protagoniste. En revanche, dès que l’action s’intensifie, sa mise en scène perd en précision, donnant lieu à des séquences sans réelle portée.

L’actrice Dakota Gorman, seule face à la caméra pendant une grande partie du film, livre une performance solide et nuancée.

Au final, Hellcat est un pétard mouillé : une ouverture pleine de promesses qui ne seront jamais tenues.

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Pour les fans...
de films intimistes
de huit clos
2
Note Horreur Québec

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