L’auteur queer Philippe-Aubert Côté a lancé son nouveau roman horrifique le 2 octobre dernier : Puppy-play. Un titre pas anodin puisque le récit se déroule dans la communauté du même nom dont les membres se créent un alter ego canin à l’aide de masques et d’accessoires colorés.
Le lancement – son premier en carrière, a affirmé Philippe-Aubert Côté, bien qu’il ait précédemment publié deux autres romans aux éditions Alire – a eu lieu au MstrBear, une boutique fétichiste du Village gay de Montréal qui lui sert de toile de fond pour son récit.
Un roman qui s’adresse aux adeptes d’horreur surnaturelle et organique (body horror), dans la veine du Hellraiser de Clive Barker, et qui propose une variation sur le thème de l’écrivain accouchant d’une œuvre maléfique.
Au-delà du côté enjoué et sympathique des puppy-players, cette communauté évoque chez Philippe-Aubert Côté les croyances liées aux totems et les symboles animaliers fréquents dans plusieurs cultures et dans l’occultisme, peut-on lire dans une entrevue produite par les éditions Alire afin de faire la promotion du livre.
[Ces sujets] m’interpellent depuis l’adolescence. En tant que mode de vie porteur d’une vision de soi, il possède même une dimension spirituelle. En soi, cela suffit à faire du puppy-play un phénomène anthropologique fascinant.
– Philippe-Aubert Côté, auteur d’horreur queer
En plus de ce phénomène, l’auteur met de l’avant la communauté LGBTQ+ dans son roman. Parce qu’il en fait partie, mais également pour un « impératif éthique », encore plus nécessaire actuellement, selon lui, face à la résurgence de l’homophobie.
Des années durant, on nous a abreuvés de fictions hétérocentrées où les personnes queers sont tourmentées, folles ou perverses. Or je crois que, sans pression sociale, beaucoup plus de personnes sortiraient du placard. Présenter des protagonistes queers est un acte d’affirmation, mais aussi un geste de solidarité envers les personnes dans le placard, auxquelles on apporte un modèle.
– Philippe-Aubert Côté, auteur d’horreur queer
Une communauté qui adore l’horreur, soutient-il, une raison de plus pour qu’elle prenne la vedette dans un récit horrifique.
Publié dans la collection Le Mitan, dédiée exclusivement aux courts romans, Puppy-play sera disponible en librairie à partir du 8 octobre.
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