South by Southwest, Sydney, Édimbourg, Neuchâtel… Le thriller de science-fiction Redux Redux a fait beaucoup de chemin avant de se rendre jusqu’aux festivalières et festivaliers de Fantasia, mais lorsqu’on regarde le résultat, cette longue carrière en festival est totalement méritée. Avec leur troisième film, les frères McManus (Funeral Kings) confirment leur talent de conteurs et nous proposent une méchante ride ! Multivers, poursuites de chars, fusillades et serial killer : le programme est costaud et rivalise avec les meilleures séries B de science-fiction que nous ont offertes les Cameron et Carpenter de ce monde.
Irene Kelly (Michaela McManus, la sœur des deux réalisateurs) a perdu sa fille il y a quelques années aux mains d’un tueur (Jeremy Holm). Assoiffée de vengeance, elle ne se contente pas de tuer le meurtrier de sa fille dans son propre monde. Eh non, grâce à une machine qui permet de voyager d’un univers parallèle à l’autre, Irene trucide, poignarde, crame, canarde et « j’en passe et des meilleurs », toutes les versions alternatives de ce salopard qui lui a tout pris. Une routine qui est chamboulée lorsqu’elle rencontre une adolescente (Stella Marcus) qui a l’âge qu’avait sa fille lorsqu’elle a été assassinée.
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Les addictions aux drogues, à l’alcool, aux jeux de hasard ou à la porn sont monnaie courante dans notre société, mais à la vengeance – à l’exception d’un Punisher ou d’un Paul Kersey – c’est moins courant. Mais Irene souffre manifestement de cette dépendance, celle de faire mal (et zigouiller) le meurtrier de sa fille.
Michaela McManus est totalement convaincante dans le rôle de cette mère ravagée par la peine et offre une prestation solide, faisant des clins d’œil à une autre badass du cinéma, Sarah Connor, ce qui fait plaisir. Mais contrairement à la franchise initiée par James Cameron où Linda Hamilton était la seule représentante forte du sexe faible, les McManus nous proposent non pas un, mais deux personnages féminins particulièrement intéressants dans Redux Redux. Irene bien sûr, mais également Mia, l’adolescente qu’elle prend, plus ou moins volontairement, sous son aile.
La relation qui se noue entre les deux femmes est aussi captivante que les nombreux rebondissements de l’intrigue, si ce n’est plus. D’ailleurs, la présence de cette machine qui permet de voyager entre des univers parallèles devient quasiment un artifice secondaire comparativement aux deux humaines que nous suivons, nous touchent et qui crèvent l’écran.
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N’empêche, la tension demeure palpable tout au long du récit et, ce qui est avant tout un thriller de science-fiction lors des deux premiers actes, se transforme en véritable film d’horreur lors d’un climax qui vous tiendra au bout de votre siège.
Que pouvons-nous ajouter? Que vous devez absolument voir ce film? Ouais, c’est pas mal ça…
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