Dust Bunny scaled 1

[Critique] « Dust Bunny » : cauchemar au royaume des couleurs

Dust Bunny est l’une des sorties de cette saison des fêtes qui mérite qu’on s’y attarde, même si aucun véritable tapage médiatique n’entoure sa sortie.

Suite à la disparition mystérieuse de ses parents, qu’elle attribue au monstre caché sous son lit, une fillette engage son voisin, tueur à gages, pour anéantir la créature.
CP DustBunny 1080x1350 Onesheet

Imaginez un film des frères Coen dans des décors dignes de l’univers de Willy Wonka, mais où séjourne un monstre mangeur d’hommes. Les fans de films de genre seront immédiatement tentés par cette prémisse proposée, par ailleurs, durant la période des fêtes.

Écrit et réalisé par Bryan Fuller, le créateur de la série Hannibal, Dust Bunny est un curieux exercice cinématographique, dans la lignée des films fantaisistes PG-13 produits dans les années 1980.

En résumé, c’est un film inoffensif pour les enfants, mais dont les adultes pourront faire une lecture un peu plus sombre en analysant les métaphores. Malheureusement, le scénario s’éparpille un peu, et à trop vouloir faire sérieux, grave et subtil, tout en dédramatisant le tout pour plaire aux plus jeunes, l’ensemble manque un peu de tonus.

On comprend que le héros essaie de « réparer » cette fillette pour se réparer lui-même, comme le lui dit sa patronne, mais cette piste demeure en surface. Chaque épisode de crise amené par l’histoire est ramené au second plan par le tourbillon visuel qui prend vite toute l’attention. Même si l’artiste derrière tente désespérément d’en tirer le nouveau Gremlins ou Ghostbusters, difficile de s’y sentir autant investi.

dust bunny

Qu’à cela ne tienne, il y a une énergie à toute épreuve dans la manière dont Fuller filme son récit. Les sublimes décors colorés dressent un rapport de contradiction assez savoureux avec le propos, et plusieurs effets de style font mouche. Le délire de sa réalisation colmate plusieurs petites faiblesses de l’intrigue.

Comme il fallait s’y attendre, Mads Mikkelsen est à la fois touchant et drôle en tueur à gages au cœur tendre. La jeune Sophie Sloan ne s’en laisse pas imposer en interprétant son personnage de manière sobre et très convaincante. Sigourney Weaver est toujours aussi délectable en vilaine froide au cœur de pierre.

Au final, un bon petit film qui vous divertira malgré ses imperfections.

Dans les salles québécoises dès le 12 décembre.

DUST BUNNY | Official Trailer | Cineplex Pictures

Note des lecteurs0 Note
Pour les fans...
de comédies d'horreur fantaisiste
de films d'horreur plus gentils pour initier les plus jeunes.
3.5
Note Horreur Québec

Zeen is a next generation WordPress theme. It’s powerful, beautifully designed and comes with everything you need to engage your visitors and increase conversions.

Abonnez-vous à notre nouvelle infolettre!