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[Critique] Bodies Bodies Bodies: plus près D’Agatha Christie que de Ghostface

L’été 2022 nous aura apporté plusieurs films de genre intéressants, et Bodies Bodies Bodies est déjà en train de se monter tout un réseau de fans. Avec le récent X, et son prochain antépisode Pearl, la maison de production A24 semble maintenant décidée à vouloir remanier le slasher.

Alors qu’ils font la fête dans une somptueuse demeure, un groupe d’amis découvre l’un des leurs avec la gorge tranchée. Chacun des convives devient alors un suspect et plus la nuit avance, plus les cadavres s’accumulent.
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Bodies Bodies Bodies se présente, après Scream et Behind the Mask: The Rise of Leslie Vernon, comme une nouvelle mouture humoristique du slasher. Contrairement à ses prédécesseurs, le film ne tente aucunement de reconstruire le genre après l’avoir déconstruit.

Le scénario offre une critique assez virulente de ces enfants rois de la génération Z: ils vivent dans le luxe et sont tous aussi superficiels et égoïstes les uns que les autres. Peut-être est-ce aussi l’une des lacunes du long-métrage. Chaque personnage s’avère être à peu près un monstre, et il devient difficile de ressentir un attachement pour le moindre d’entre eux. La qualité des dialogues leur livre d’amusantes tirades, mais le bavardage criard des personnages en vient à tuer le suspense.

Malheureusement pour les fans, la réalisatrice Halina Reijn et la scénariste Sarah DeLappe ne tiennent aucunement à nous faire peur. Volontaire de la part des créateurs, certes, cette démarche empêche le spectateur d’être entièrement rassasié. Ce qui crée l’originalité de Bodies Bodies Bodies se transforme aussi en faiblesse pour le mordu de slasher qui n’y trouvera pas exactement ce qu’il cherchait. Force est d’admettre qu’en dénudant complètement ce sous-genre de ces tiques, on en fait autre chose.

La réalisation de Reijn demeure adéquate. De prime abord fascinants, les éclairages aux lampes de poches, cellulaires, et bâtonnets lumineux donnent une ambiance mystérieuse au film lorsque survient la panne de courant. Pourtant, après une heure de faisceaux lumineux tremblants et d’images sombres, on en devient un brin agacé.

Maria Bakalova (Borat Subsequent Moviefilm) et les jeunes acteurs l’entourant sont tous solides et crédibles. Il devient impossible de ne pas les détester, preuve qu’ils jouent avec conviction.

Au final, Bodies Bodies Bodies saura satisfaire davantage les amateurs de meurtres et mystères que ceux de slashers purs et durs.

Note des lecteurs18 Notes
Points forts
Les répliques cinglantes
Les jeunes acteurs crédibles
La révélation finale
Points faibles
Le manque de suspense
La caméra parfois trop frénétique
3.5
Note Horreur Québec

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Horreur Québec